Canonical a déjà annoncé que le développement de son propre OS, Ubuntu Phone, serait stoppé. Maintenant, nous savons quand on pourra faire une croix dessus : le mois de juin. Autrement dit, Canonical envisage de mettre fin à la prise en charge d’une poignée de smartphones et de tablettes exécutant la version optimisée pour le tactile d’Ubuntu.
Dans un message à NetworkWorld, Canonical note que « les smartphones et les tablettes sous Ubuntu continueront à fonctionner », mais ils ne recevront pas les mises à jour du système d’exploitation pour corriger les bugs et les failles de sécurité se poursuivront qu’en juin. Le mois de juin va également se révéler crucial pour que les utilisateurs puissent acheter des applications payantes à partir de la boutique d’applications d’Ubuntu. Après, les développeurs pourront décider de supprimer leurs applications payantes ou les rendre disponibles gratuitement en téléchargement.
Les développeurs vont également avoir la possibilité de pousser leurs propres mises à jour et corrections de bugs sur les applications d’Ubuntu Phone, jusqu’à la fin de l’année.
Un projet pas totalement mort
Alors que Canonical retire toutes ses ressources du projet Ubuntu Phone, certains développeurs indépendants ont manifesté leur intérêt à continuer de le développer en réalisant un fork du code source de Ubuntu Touch. Néanmoins, sans les ressources d’une entreprise majeure, il est probable que le développement sera lent. Mais, les passionnés qui développent un produit de niche n’ont pas la même pression que peut avoir une entreprise comme Canonical. Ainsi, il est possible que Ubuntu pour les smartphones et les tablettes puissent vivre sous une forme quelconque dans les années à venir.
Ou, peut-être que les efforts de développement indépendants vont également s’effilocher, et disparaître. C’est un peu tôt pour le dire. Néanmoins, il ne fait aucun doute que Canonical abandonne le marché du mobile. La société a déjà annoncé des mises à pied, et va mettre l’accès sur des produits de bureau, cloud et sur l’Internet des Objets (IoT).