Aujourd’hui, 17 mai 2017, Google célèbre le 115e anniversaire de la découverte de la Machine d’Anticythère par un doodle. Si Valerios Stais n’avait pas mené ses nombreuses études archéologiques, une relique importante dans l’histoire de l’ordinateur aurait pu être inconnue pour toujours.
En analysant des artefacts récupérés deux ans plus tôt lors d’un naufrage d’un navire de fret romain, l’archéologue grec a remarqué un intrigant morceau de bronze parmi les statues, les bijoux et les pièces récupérées par les plongeurs. Ce qui a d’abord semblé être un engrenage ou une roue s’est avéré être ce que l’on appelle maintenant le premier ordinateur analogique connu.
Pour souligner la découverte de Stais, il y a 115 ans, Google a donc consacré son doodle au mécanisme Antikythera, un mécanisme d’horlogerie complexe qui aurait été conçu et construit par des scientifiques grecs environ 87 ans av. J.-C. ou même plus tôt.
Les modèles informatiques basés sur la tomographie 3D ont révélé que 30 engrenages de bronze de l’instrument ont été utilisés, et installés dans une boîte en bois et en bronze de la taille d’une boîte à chaussures. Ces derniers ont permis de suivre les positions astronomiques, prédire les éclipses solaires et lunaires et signalé le calendrier des Jeux Olympiques anciens. Il était probablement également utilisé pour la cartographie et la navigation.
Un savoir qui s’est perdu dans l’antiquité
Un cadran sur le devant combine les calendriers zodiaques et solaires, tandis que les cadrans à l’arrière capturent des cycles célestes. La complexité technique et la main-d’œuvre du mécanisme n’ont pas été revues avant le développement des horloges astronomiques en Europe au cours du XVIIIe siècle, suggérant que la connaissance utilisée pour créer l’appareil ait été perdue dans l’antiquité. Vous l’aurez compris, le dispositif à manivelle était bien en avance sur son temps.
Les historiens continuent de réfléchir au but et au fonctionnement interne du mécanisme Antikythera.
Comme le souligne Google, le doodle illustre comment un reste rouillé peut ouvrir une connaissance et une source d’inspiration. Tous les fragments connus du mécanisme Antikythera sont conservés au Musée National Archéologique, à Athènes, ainsi qu’un certain nombre de reconstructions artistiques de la façon dont le mécanisme a pu ressembler.