Le 29 février restera comme une date très importante pour la sortie d’un produit, et plus particulièrement pour le Raspberry Pi qui était prévu depuis des mois.
Bon il est vrai que la mauvaise nouvelle est qu’il est d’ors et déjà indisponible à la vente. Malgré le millier d’exemplaires disponibles, tous ont été vendus en moins d’une minute sur les sites des revendeurs que sont Farnell ou encore RS Components.
Si vous n’avez toujours pas lu les précédents articles sur ce dernier, veuillez noter qu’il s’agit d’un mini-PC de la taille d’une carte de crédit. Le coût est de 33€. Vous avez bien lu, un PC entièrement fonctionnel pour le prix d’un déjeuner décent. Et si vous n’avez pas les moyens de vous payer le jus d’orange qui va de pair avec chaque petit déjeuner, un modèle à 23€ est proposé si vous n’avez pas besoin d’un connecteur Ethernet.
Alors certes, vous aurez besoin d’un boîtier, d’un téléviseur ou d’un moniteur (HDMI), d’un clavier, d’un micro câble d’alimentation USB et d’une carte SD pour faire quelque-chose de ce dernier, mais le processeur ARM de 700 MHz et les 256 Mo de RAM sont capables de faire tourner un Linux, des applications bureautiques et la vidéo en mode plein écran.
Le dispositif, développé par la Fondation de Raspberry Pi, est une organisation caritative britannique dont le but est de promouvoir l’étude de la science informatique, en particulier à l’école, et vise donc logiquement la popularisation des outils informatiques dans l’éducation.
En substance, ils veulent que les enfants et les amateurs puissent revivre l’excitation de l’informatique très appréciée au cours des années 1970 et début des années 80. Les ordinateurs de 8-bits ont été la base de ce que l’on connait aujourd’hui, et ils ont encouragé la programmation et l’expérimentation.
Différentes éditions de Linux sont disponibles sur le Raspberry Pi. Dans les vidéos présentées, on a pu voir les distributions Debian et Fedora fonctionnelles. Ainsi, il pourra heureusement faire tourner un serveur Web, PHP, Python, Ruby, node.js et la plupart des autres langages. Ajouter quelques navigateurs, MySQL, GIMP et un éditeur de texte décent et vous avez un environnement à part entière pour les développeurs Web en herbe. C’est une excellente façon d’apprendre comme l’indique SitePoint :
- les outils sont gratuits
- c’est pas très grave si vous devez « jeter » l’appareil
- c’est beaucoup mieux que les compétences fastidieuses de Microsoft Office enseignées par la plupart des écoles
Espérons que la connaissance aidera les développeurs de demain d’éviter les erreurs que nous faisons aujourd’hui (cf. le petit couac sur la propriété -webkit
de CSS3…) Mais, ce n’est pas seulement les enfants qui vont bénéficier du Raspberry Pi. Ces derniers peuvent être idéaux pour :
- tester votre application dans des environnements différents, par exemple, vous pouvez installer PHP 5.3 et MySQL 5.0 sur un Pi, et PHP 5.4 et MySQL 5.5 sur un autre
- tester la gestion du multi-serveur, notamment pour la réplication MySQL ou le traitement en parallèle
- automatiser les sauvegardes
- faire tourner des serveurs de versionning
- exécuter des tâches répétitives et gourmandes en ressources
- faire une démonstration d’une application dans un endroit sans accès Internet. Vous pouvez même laisser les un PI à vos potentiels clients pour une évaluation plus poussée
- etc…
Les possibilités sont infinies ! De plus, pour le prix vous ne prenez aucun risque… Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel de Raspberry Pi.
Avez-vous d’autres idées pour l’utilisation d’un Raspberry Pi ? Quelle va être la vôtre ?