Le logiciel d’édition de photos améliore souvent le matériel d’un smartphone. Mais, que se passe-t-il si ces photos pouvaient être modifiées automatiquement en temps réel ? C’est la question que recherchent les chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Google lorsqu’ils ont développé un programme d’apprentissage automatique améliorer automatiquement les clichés après l’avoir envoyé au cloud. Présenté lors du SIGGRAPH, séminaire américain sur l’infographie, cette semaine, le nouveau logiciel de photo automatique édite si rapidement le cliché que l’utilisateur voit réellement les résultats sur l’écran en temps réel — avant même que la photo soit prise.
Le programme est basé sur une recherche antérieure du MIT, qui a formé un ordinateur pour éditer des images automatiquement. Les chercheurs ont enseigné à ce programme comment appliquer automatiquement des ajustements spécifiques en alimentant le système de cinq variantes de chaque image, toutes éditées par un autre éditeur de photos. Après avoir répété ce processus quelques milliers de fois, le programme a appris comment identifier et résoudre des problèmes communs aux images.
Le nouveau logiciel est conçu sur la même plateforme d’intelligence artificielle, mais accélère le programme. Pour ce faire, il complète les modifications très rapidement. Cela permet de montrer les modifications en temps réel au lieu d’envoyer la photo sur un système cloud pour l’édition. Alors, comment les chercheurs ont-ils réussi à augmenter la vitesse ? La sortie du logiciel n’est en réalité pas une image, mais une formule d’image. Calculer les modifications (et les appliquer uniquement si une photo est prise) accélère le processus.
Des smartphones pas encore assez puissants
L’image originale est également divisée en grilles, une forme de réduction de taille de l’image pour une édition plus rapide sans perte de pixels dans l’image finale. Le programme fonctionne parallèlement sur chacune des sections, en éditant des centaines de pixels simultanément au lieu d’affecter chaque pixel.
Avec ces deux modifications, le programme nécessite près de 100 mégaoctets pour effectuer chaque édition d’image, alors que, sans ces deux modifications, le même logiciel nécessitait 12 gigaoctets. Un véritable gain.
Cette recherche est une tendance croissante pour résoudre les faiblesses du matériel qui peut s’inscrire dans un smartphone. Contrairement aux précédents programmes, le logiciel de photo automatique du MIT et de Google cherche à résoudre l’un des plus grands obstacles de la photographie informatique : la puissance de traitement limitée d’un appareil mobile.