Lentement mais sûrement, SPDY est de plus en plus largement utilisé. Le protocole soutenu par Google, est une modification d’HTTP (Hypertext Transfer Protocol), conçue pour aider à réduire la latence et renforcer la sécurité. Si vous-même n’avez pas à gérer un serveur Web, je vous recommande de lire la suite de cet article afin de découvrir ce qui se cache derrière ces quatre lettres, et ce qu’il va vous offrir personnellement, mais également pour l’ensemble du Web.
Ainsi, dans le cadre de leurs efforts pour accélérer le rendu des pages Web, les ingénieurs de Google ont donc publié un module pour le serveur Web Apache visant à augmenter les capacités du protocole HTTP de base utilisé pour le transport du trafic Web à travers l’Internet, et ce sans toutefois remplacer ce dernier.
SPDY, prononcé « Speedy », en développement depuis quelques années et qui s’avère être un protocole réseau expérimental, va désormais sûrement accélérer son déploiement. En effet, ce mardi, Google a publié une version de son module qui va permettre aux serveurs d’envoyer des pages Web en utilisant le protocole SPDY de l’entreprise. Dans certains cas, en utilisant le module SPDY les ingénieurs de Google se sont aperçus qu’il était possible de réduire le temps de chargement d’une page Web de plus de 50%, et ils l’ont annoncé dans un article sur le blog des développeurs peu de temps après l’annonce.
Pour Google, la libération de ce module est un grand pas dans son effort continu visant à rationaliser le protocole HTTP, une norme vieille de plusieurs décennies, et dont les clients HTTP les plus connus sont les navigateurs Web permettant à un utilisateur d’accéder à un serveur contenant les données.
Alors qu’il existe depuis 2009, le protocole a récemment bénéficié d’une plus grande attention de la communauté IT, notamment lorsque le mois dernier, Twitter a commencé à utiliser SPDY pour aiguiller ses pages à tout navigateur qui supporte le protocole.
Le protocole SPDY accélère considérablement le protocole de base HTTP, en différents points comme l’expliquent les ingénieurs de Google.
SPDY va donc permettre aux serveurs d’envoyer tous les différents éléments d’une page Web demandée en une seule fois, multiplexant le transfert de plusieurs fichiers, en éliminant ainsi de multiples requêtes effectuées lors d’une connexion HTTP standard.
Il permet également au serveur de faire des hypothèses sur des éléments supplémentaires qu’un navigateur aurait besoin pour finaliser le rendu d’une page Web, et ce sans avoir reçu une demande explicite à partir du navigateur. À noter que ces éléments supplémentaires sont également délivrés en même temps…
Enfin, SPDY permet au serveur et au navigateur de compresser les entêtes HTTP, venant ainsi réduire la quantité de données qui doit être communiquée entre les deux, surtout lorsque l’on sait qu’actuellement on peut relever beaucoup de redondance et gaspillage de bande passante lors du passage des entêtes HTTP.
Toutes ses améliorations vont considérablement augmenter les performances du protocole. Selon le livre blanc de Google sur SPDY, vous pourriez voir une accélération sur les pages HTTP de 27% à 60% du temps de chargement de la page, et de 39% à 55% pour le protocole SSL.
Pour essayer de comprendre au mieux ces améliorations, voici un schéma proposé par les ingénieurs de Google :
Pas convaincu ? Regardez la vidéo ci-dessous …
Afin que l’on puisse voir le protocole SPDY largement déployé et utilisé, Google aura besoin qu’il est un support du protocole entre le navigateur et le serveur. Lorsque l’on sait qu’Apache est le serveur HTTP qui écrase la concurrence, l’idée de fournir un module pour ce dernier semble judicieux !
Amazon utilise déjà SPDY pour accélérer les communications entre son navigateur Silk, et les serveurs proxy de l’entreprise. Nginx, la compagnie derrière le plus populaire logiciel de serveur Web Open Source, est également en cours d’élaboration d’un plugin pour son serveur Web.
Côté navigateur, Google Chrome prend en charge SPDY, et Firefox va le déployer dans la prochaine version de son navigateur, la version 13. Notez que Firefox 11 prend déjà en charge le protocole SPDY, vous avez juste à le mettre en marche manuellement.
En revanche, on ne sait pas quand les autres navigateurs vont soutenir ce dernier, mais cela peut prendre un certain temps avant de voir SPDY dans Internet Explorer ou encore Safari. De plus, voir apparaître SPDY au sein d’Internet Explorer peut s’avérer utopique, étant donné que Microsoft travaille actuellement sur sa propre variante d’SPDY, nommée HTTP Speed+Mobility.
Enfin, notez l’effort actuel de l’IETF, Internet Engineering Task Force, pour accélérer les interactions HTTP, rassemblé dans un projet nommé HTTP 2.0. Le groupe d’ingénieurs analyse à la fois le projet SPDY, mais également le projet de Microsoft, l’HTTP Speed+Mobility.
Que pensez-vous de ce nouveau module ? Allez-vous le mettre en œuvre sur votre serveur ? Personnellement je vais me pencher sur ce dernier afin de vous offrir au mieux un affichage rapide du BlogNT ! De plus, lorsque l’on sait que pour Google le temps de chargement d’un site Web est primordial pour le référencement, étudiez toutes les manières d’accélérer le processus est fort intéressant…