Google a lancé ses plans pour la réalité virtuelle (VR) mobile en 2016 avec le Daydream View, un casque mobile alimenté par un smartphone. Le plus gros inconvénient est que vous devez utiliser un smartphone. Cela signifie que vous devez gérer les contraintes liées au smartphone : l’autonomie de votre téléphone va s’épuiser, et vous ne pourrez accéder à la réalité virtuelle que pendant une heure ou deux avant que le téléphone ne devienne incroyablement chaud et que la performance ne prenne le dessus. Mais, tous ces problèmes ont été résolus avec le premier casque Daydream autonome, le Lenovo Mirage Solo.
L’expérience du logiciel Daydream reste la même, mais Google et Lenovo se sont associés pour concevoir un casque qui ne dépend pas d’un smartphone.
Lors du MWC 2018, j’ai pu prendre en main de longues minutes le Lenovo Mirage Solo, ce qui me permet aujourd’hui de vous parler de la conception du casque, ainsi que les améliorations qu’il offre par rapport au traditionnel Daydream View que j’ai pu tester l’an dernier.
Lenovo Mirage Solo : conception
Le Mirage Solo ressemble indéniablement à un PlayStation VR. Ce n’est pas une mauvaise chose, car le casque tout blanc a l’air élégant et futuriste. Il semble aussi assez volumineux. Le pire de tout, vous ressemblerez à un robot en portant ce casque autonome à cause des deux « caméras tournées vers le monde » sur le devant.
Le casque est soutenu par un bandeau placé autour de votre tête. Un cadran rotatif à l’arrière vous permet de le serrer pour un parfait ajustement, et le casque repose alors sur votre nez. Ce bandeau est confortable, grâce au rembourrage tout autour, mais le Solo pourrait être un peu contraignant si vous avez des lunettes. Il est également assez « lourd » une fois posé sur votre nez. Autrement dit, je peux imaginer qu’il sera fatigant d’utiliser le Mirage Solo pendant plus de quelques heures.
Il y a un bouton sur le dessous sur lequel vous pouvez appuyer pour pousser le casque plus près ou plus loin de votre tête. Sur le côté gauche on retrouve un port pour une carte micro SD, et un port USB Type-C pour charger l’appareil, avec une étiquette Lenovo en tissu. Sur le côté droit, vous trouverez des boutons on/off et de volume, ainsi qu’une prise casque.
Aucun fil ne gêne
Le Mirage Solo est bien conçu, mais il faudra porter le casque pendant une longue période pour se faire un avis plus précis sur le confort général. Il offre un bon ajustement, et il y a assez de rembourrage autour de vos yeux pour bloquer efficacement toute la lumière extérieure, ce qui aide à l’immersion dans un environnement de réalité virtuelle.
En outre, son gros avantage est de ne pas être relié à un PC ou à un smartphone, et n’a aucun fil venant gêner l’expérience. Néanmoins, à côté d’un casque Daydream View, celui-ci s’avère beaucoup plus imposant. C’est le prix à payer.
Lenovo Mirage Solo : performances et caractéristiques
Le Mirage Solo a tous les composants traditionnels d’un smartphone, mais pas dans le format rectangulaire que nous avons appris à connaître. Le processeur Snapdragon 835 de Qualcomm alimente le casque avec 4 Go de mémoire vive (RAM), et 64 Go de stockage interne extensible avec une carte micro SD si vous en avez besoin. En outre, l’écran de 5,5 pouces a une résolution de 2 560 x 1 440 pixels et une batterie d’une capacité de 4 000 mAh va lui offrir une bonne autonomie.
L’écran à haute résolution est net, offrant beaucoup de détails, mais ce n’est étonnamment pas un panneau OLED. Bien qu’il s’agisse d’un écran LCD, ce dernier est l’un des rares écrans LCD à avoir été approuvé pour fonctionner avec la plateforme Daydream VR.
Je n’ai pas rencontré le moindre problème de performance, bien que je n’ai joué qu’à deux démos : un jeu de snowboard avec des graphismes d’un jeu mobile et Blade Runner, avec d’impressionnants graphismes apparentés à un jeu PC d’il y a quelques années.
WorldSense apporte la magie au casque
Mais ce qui a fait de Blade Runner un must have est WorldSense, la technologie de Google dans le Mirage Solo. WorldSense est un système de suivi de position qui ne nécessite pas de stations de base externes pour vous suivre. Cela signifie que vous obtenez six degrés de liberté — grâce aux deux capteurs de la caméra sur le devant.
Le Mirage Solo ne suivra pas le mouvement autour d’une pièce comme le HTC Vive ou le Oculus Rift, mais il vous permet de vous baisser, d’esquiver et de vous pencher en avant, en arrière et d’un côté à l’autre. Cela nous permet de nous immerger dans le monde dans lequel on est !
Lenovo Mirage Solo : utilisation et autonomie
La meilleure partie sur le Mirage Solo est que tester la réalité virtuelle n’a jamais été aussi facile. Bien sûr, c’était facile avec le Daydream View, mais avec un casque entièrement autonome, il n’y a pas besoin de s’inquiéter sur les spécifications du smartphone. Il suffit de mettre le casque, et vous allez vous retrouver avec l’écran d’accueil Daydream.
L’interface logicielle est plus ou moins la même que celle du Daydream View, pour assurer la cohérence des utilisateurs, tout comme la télécommande connectée en Bluetooth.
Cependant, le plus grand défi pour le succès des casques Daydream autonomes reste le contenu mobile. À ce jour, le catalogue n’est pas énorme, mais pourrait suffire pour se plonger dans la VR.
7 heures d’autonomie
La batterie de 4 000 mAh et le manque de contraintes de chaleur vous permettent de jouer avec le Mirage Solo pendant environ 7 heures, selon Lenovo. Comme je l’ai déjà mentionné, ce n’est peut-être pas l’expérience la plus confortable, car le casque va peser après un certain temps d’utilisation, mais cela signifie que vous pourrez faire plusieurs sessions sans avoir besoin de le recharger.
Lenovo Mirage Solo : rapide verdict
Le Mirage Solo est excitant pour vous plonger dans la réalité virtuelle, mais tout se résume au contenu. On peut légitimement espérer avec une bibliothèque plus complète au cours des prochains mois, et pas uniquement pour des jeux. On aimerait voir de nombreux contenus tirer profiter de la technologie WorldSense de Google.
Il devrait être commercialisé durant le second trimestre 2018, à un prix « inférieur à 400 dollars ».