Il y a quelques semaines maintenant, Dyson réunissait la presse à Paris pour annoncer son nouveau produit, le V10. Un aspirateur-balai, plus puissant et plus compact que ses prédécesseurs (que nous essaierons de tester d’ailleurs). Malgré cette nouveauté, c’est une autre information que tout le monde a retenue : Dyson se lance dans la voiture électrique !
Jake Dyson, le fils du fondateur exceptionnellement présent à Paris, annonce qu’à l’horizon 2020 les premières voitures électriques Dyson devraient être commercialisées. Un simple effet d’annonce ? Pas vraiment. Même si à premières vues il y a assez peu de technologies communes entre un aspirateur et une voiture électrique, cette annonce est loin d’être irrationnelle, c’était même une voie toute tracée pour le roi de l’aspirateur haut de gamme.
Chez Dyson, c’est l’innovation qui amène le produit et non l’inverse
Dyson est loin d’être une entreprise comme les autres. Comme le rappelle très justement Jake Dyson, dans l’entreprise « c’est l’innovation qui amène le produit et non l’inverse ». Une culture propre à la société, impulsée par son fondateur James Dyson, qui préfère être considéré comme un inventeur qu’un chef d’entreprise.
Une vision à la marge qui a certainement joué un grand rôle dans le succès de Dyson ces dernières années. En 2017, on estime que l’entreprise a réalisé plus de 3,5 milliards de livres de chiffre d’affaires. Un résultat porté par plus d’une vingtaine d’années de recherches et développement pour miniaturiser des moteurs numériques de plus en plus puissants, le tout en proposant une plus grande autonomie. Ces innovations ont tout d’abord servi les aspirateurs sans filtre de la marque, avant d’être déployées sur toute leur gamme de produits électroménagers et désormais, la voiture électrique. En prenant un peu de recul, on se dit que le savoir-faire acquis durant ces années de recherche devrait être fort utile à Dyson pour proposer leur propre vision de la voiture électrique, et ainsi concurrencer les acteurs actuels qui peinent à convaincre.
« C’est une très belle opportunité pour réunir les technologies que nous avons développées ces 25 dernières années en un seul et unique projet »
Dyson annonce ainsi que 400 ingénieurs travaillent déjà sur le sujet et que plus de 2 milliards d’euros sont déjà investis pour mener à bien ce projet. Avec de tels chiffres, on ne pourra pas dire que Dyson ait fait les choses à moitié.