En 2011, Lytro a dévoilé la première caméra au monde à « champ lumineux », capable de faire le focus après la prise de vue. Cette caméra à la forme bizarre contenait un zoom optique 8x et un objectif f/2.0, et pouvait capturer ce qu’on appelait à l’époque des « images vivantes », car il était possible de recentrer sans cesse la photo en cliquant sur différents éléments de la scène.
Une telle caractéristique a fonctionné en utilisant un capteur de champ lumineux pour capturer la couleur, l’intensité et la direction de chaque rayon de lumière entrant dans la caméra. Pour traiter l’information, la caméra dispose également d’un moteur de champ lumineux, qui « se propage » avec chaque image afin que chacun puisse recentrer les images sur les navigateurs Web, les smartphones et les tablettes.
Sept ans plus tard, TechCrunch rapporte que Google envisage de mettre la main sur Lytro pour environ 40 millions de dollars — ce qui serait une bonne affaire si l’on considère qu’elle a été évaluée à 360 millions de dollars l’année dernière.
Bien que cela puisse sembler un achat comme un autre pour Google, imaginons un peu ce que le géant de la recherche pourrait faire avec la société. Et, cela à vraiment plus de sens. Malgré l’astucieuse technologie et les espoirs de Lytro pour ses caméras Light Field, celles-ci n’ont jamais vraiment captivé l’imagination des acheteurs, en partie car le prix est assez élevé.
Pourquoi cela a du sens ?
Lytro a depuis tourné son attention vers la capture vidéo VR, avec le périphérique Lytro Immerge. Cette dernière inclut une caméra pour la capture vidéo VR, ainsi qu’un serveur pour le stockage et le traitement, une plateforme d’édition et une plateforme de lecture pouvant fonctionner sur différents casques VR. La technologie Light Field de Lytro prend tout son sens pour la réalité virtuelle, Immerge capturant ce que l’entreprise nomme « Light Field Volume », qui sont des informations de profondeur de champ très détaillées.
Maintenant, voyez ce que Google a récemment fait, en annonçant une application pour afficher des photos dans un monde de réalité virtuelle (bizarrement nommée Light Fields), ainsi qu’une plateforme multicaméra pour capturer cette information. Avec les 59 brevets de Lytro basés sur la technologie Light Field, il y a forcément une multitude d’actifs qui, selon Google, lui permettront de pousser encore plus loin ces innovations, d’autant plus qu’elle a l’argent nécessaire pour développer ce que Lytro n’a pas.