Le PDG de Facebook, Mark Zuckerberg, a témoigné devant le Congrès américain en réponse au scandale des données de Cambridge Analytica. Et bien que la majeure partie de son discours ait été préparé longtemps à l’avance, la séance de questions-réponses a soulevé quelques idées intéressantes.
Chaque sénateur n’a eu que cinq minutes, mais il a utilisé ce temps pour donner à Zuckerberg quelques sueurs froides. Le sénateur Orrin Hatch a rencontré Zuckerberg en 2010 dans le cadre d’un groupe de travail « High Tech » pour le Sénat républicain — un comité qui vise à maintenir la position des États-Unis en tant que leader dans l’industrie mondiale de la technologie.
« Vous avez dit à l’époque que Facebook serait toujours libre », a déclaré Hatch au cours de ses cinq minutes. « Est-ce toujours ton objectif ? ». « Sénateur, oui », a déclaré Zuckerberg. « Il y aura toujours une version de Facebook gratuite. Notre mission est d’essayer de connecter tout le monde et de rapprocher le monde. Pour ce faire, nous croyons que nous devons offrir un service que tout le monde peut se permettre ».
C’est une déclaration très intéressante. Zuckerberg a mis plusieurs jours à répondre directement après le scandale des données, et depuis lors, il a fermement adhéré au même message : Facebook va identifier tous les autres développeurs d’applications qui sont dans le même panier que Cambridge Analytica, et prendra des mesures pour mieux protéger les données de ses utilisateurs. Ah, et il est vraiment désolé. Mais, c’est la première fois qu’il insinue que différents niveaux d’adhésion pourraient être la voie à suivre.
Une communication à demi-mot
Cette mention de l’abordabilité pourrait suggérer un choix vers un système analogue à YouTube, avec une version axée sur la publicité disponible gratuitement, et un service d’abonnement sans publicité pour les utilisateurs qui sont prêts à payer.
La possibilité d’une version premium de Facebook est également apparue dans une interview avec la COO Sheryl Sandberg plus tôt dans la semaine. NBC a demandé à Sandberg s’il serait un jour possible pour les utilisateurs de ne pas partager leurs données avec les annonceurs. « Nous avons différentes formes d’options de retrait », a déclaré Sandberg. « L’idée serait un produit payant ».
Comme Zuckerberg, Sandberg n’a ni nié ni confirmé qu’un tel produit pourrait être dans les cartons du géant social. Jusqu’à présent, Facebook a été extrêmement prudente dans sa communication, de sorte que nous resterons à l’affût de toute autre nouvelle.
