La semaine dernière, nous avons été conviés par LG pour découvrir son nouveau flagship, le LG G7 ThinQ. Une appellation bien compliquée pour un appareil qui succède au LG G6, tout en s’inspirant fortement du LG V30. D’ailleurs, le constructeur risque bien de faire le ménage dans ses produits haut de gamme. Jusqu’à présent, on pouvait relever deux séries de smartphones haut de gamme chez LG : la série G, qui s’adresse au grand publique, et la série V, destinée aux créateurs de contenu multimédia. Or, d’après les études marketing du constructeur, le grand public a de plus en plus d’attentes sur ces points. Et c’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle le LG V30 a reçu un aussi bel accueil par la critique. Ce changement de positionnement devrait avoir des conséquences sur l’organisation des produits de LG. En tout cas, c’est ce qu’a sous-entendu le constructeur.
Le LG G7 ThinQ se rapproche donc plus de la série V que de son prédécesseur, le LG G6. Cela se traduit par un travail particulier autour de l’écran, la photo et bien entendu l’audio. En attendant le test complet de l’appareil, nous allons nous concentrer sur ces caractéristiques qui sont censées différencier le LG G7 ThinQ de la concurrence.
Un écran LCD pour plus de luminosité
Alors que les smartphones haut de gamme se différencient des « flagships killers » en proposant des dalles OLED, LG, pourtant expert dans le domaine, a fait le choix d’un écran LCD. Une technologie que le constructeur maîtrise parfaitement, mais qui n’explique pas pour autant cette décision. La volonté du constructeur était de proposer un écran extrêmement lumineux pour assurer une très bonne lisibilité à l’utilisateur dans toutes les situations.
Sur le papier la mission est réussie, car le LG G7 ThinQ afficherait une luminosité allant jusqu’à 1 000 nits sur 100 % de la dalle tactile. Une performance impressionnante à confirmer lors de notre test…
Une belle luminosité est agréable en utilisation, mais cela pose la question de l’autonomie. En effet, l’écran est l’un des éléments les plus énergivores de nos smartphones. À cette interrogation, LG répond que leurs optimisations leur permettent de consommer 30 % moins que la concurrence à performance équivalente. Difficile de tester ce point lors de notre prise en main, mais pour le coup on sera très attentif à l’autonomie du LG G7 ThinQ lors de notre test.
Aider les utilisateurs à faire de meilleures photos
Comme certains concurrents, le LG G7 ThinQ intègre une puce d’intelligence artificielle pour aider les utilisateurs à faire de meilleures photos. C’est d’ailleurs pour cela que ce modèle a le droit à un nom à rallonge. Cette solution analyse l’environnement et fait les réglages adéquats pour obtenir les meilleurs clichés possible en mode automatique.
Dans des conditions difficiles, il était compliqué de se faire un avis sur cette nouvelle fonctionnalité. Cependant, plongé dans l’obscurité, on a vraiment pu tester une nouvelle fonctionnalité du LG G7 ThinQ, le mode « Super Bright » qui, de manière logicielle, permet d’améliorer la qualité des clichés en basse luminosité. Si le mode est relativement efficace, cela se fait au détriment de la réactivité. Une latence qui pénalise l’un des intérêts de la photo mobile : l’instantanéité. Espérons que cette longueur ne soit due qu’aux modèles de présentation, et que les appareils commercialisés se rapprochent un peu plus de la moyenne des concurrents.
Petite parenthèse, plusieurs journalistes/blogueurs étaient équipés du Huawei P20 Pro lors de cette soirée. Ils ont alors pu, rapidement, comparer les performances des deux téléphones en basse luminosité et les résultats étaient largement en faveur du smartphone chinois…
Le LG G7 ThinQ, une véritable Boombox ?
Boombox, cela ne vous dit rien ? C’est normal, c’est le nom qu’a inventé LG pour qualifier cette astuce de conception qui permet d’obtenir deux fois plus de puissance sonore que la concurrence. Pour cela, le constructeur utilise la résonance et les espaces vides de son appareil pour amplifier les basses du haut-parleur.
Je ne vais pas vous le cacher, le résultat est très décevant. Ce qui aurait pu être le véritable point différenciant du LG G7 ThinQ n’apporte finalement rien. Alors oui, on ressent bien une vibration lorsque le téléphone en main, mais le son manque clairement d’équilibre et de profondeur. Une expérience à renouveler dans de meilleures conditions lors de notre test, mais nos premières impressions sont relativement négatives. En même temps, comment espérer un meilleur rendu en n’équipant son smartphone que d’un haut-parleur mono, situé sur la tranche de l’appareil ?
En plus de cela, cette vibration pose plusieurs questions : quelles seront les conséquences de cette vibration sur la fixation des composants électroniques sur le long terme ? Est-ce que posé sur une table, le smartphone ne risque pas de tomber à cause des vibrations ? Autant de questions qu’il faudra analyser lors de notre test.
Autre particularité du LG G7 ThinQ, c’est qu’il est, comme le LG V30, équipé d’un Quad Dac Hifi qui améliore significativement l’écoute au casque. Pour en savoir plus sur l’utilité d’un Quad Dac dans un smartphone, je vous invite à lire ou à relire notre test du LG V30 où nous développons cette fonctionnalité.
Ceci étant dit, les performances du Quad Dac ont été améliorées sur le LG G7 ThinQ. Une nouvelle fois, il est difficile d’avoir un avis tranché après une succincte prise en main, mais les performances du LG V30 étaient tellement impressionnantes qu’on peut s’attendre qu’à du positif. Surtout que d’après LG, le mode Quad Dac offrirait dorénavant une réduction de bruits allant jusqu’à -50 %. J’ai hâte de l’associer à mon Bose QC 25 pour sentir la différence.
En attendant le test, le LG G7 ThinQ ne marque pas les esprits
Ce qui ressort de cette prise en main, c’est que le LG G7 ThinQ s’aligne sur la concurrence, sans pour autant avoir un point différenciant. La fonctionnalité BoomBox est à priori très décevante et fait état plus de gadget que de point fort. Commercialisé début juin à 849 €, on voit mal comment le LG G7 ThinQ pourrait se différencier de la concurrence. Peut-être que notre test à venir nous fera changer d’avis…