Selon des sources non divulguées, Google a conçu une version censurée de son moteur de recherche spécialement conçue pour répondre aux exigences du marché chinois, souligne The Intercept.
Dragonfly est le nom du moteur de recherche alimenté par la censure de Google pour la Chine, un moteur de recherche Android qui attribue automatiquement les requêtes de recherche de l’utilisateur à ses numéros de téléphone, permettant ainsi au gouvernement de surveiller de très près ce que fait son citoyen sur Internet.
« Ceci est très problématique du point de vue de la protection de la vie privée, car cela permettrait un suivi et un profilage beaucoup plus détaillés du comportement des personnes. Lier les recherches à un numéro de téléphone rendrait beaucoup plus difficile pour les gens d’éviter le genre de surveillance gouvernementale excessive qui est omniprésente en Chine », a déclaré Cynthia Wong, de Human Rights Watch.
En outre, le nouveau moteur de recherche conçu par Google pour être leur porte-parole sur le marché chinois de la recherche en ligne tiendra également compte de ce que le Parti communiste chinois considère comme un contenu « dangereux » et doit être supprimé.
Le moteur de recherche Dragonfly comprend également une base de données intégrée de requêtes sur liste noire, couvrant un large éventail de domaines, mais se concentrant principalement sur des termes en mandarin tels que la protestation et les droits de l’homme.
Google va revenir en Chine
Bien qu’étant sous le feu des critiques pour sa nouvelle approche sur la façon dont leur moteur de recherche Android s’approche des règles de censure et des ambitions de longue date de la Chine, Google a refusé de commenter leurs plans et leur PDG Sundar Pichai a refusé de témoigner devant la commission du renseignement du Sénat américain.
Le moteur de recherche Dragonfly pour les appareils Android a déjà fait l’objet d’une fuite rapportant que Google se prépare à le lancer à l’occasion de son retour en Chine après que Google a annoncé qu’il délaissait son moteur de recherche google.cn parce qu’il voulait prendre position contre la forte censure de la Chine. Par la suite, le gouvernement chinois a progressivement bloqué tous les services Google opérants dans le pays, en commençant par Gmail et en finissant par Google Maps, Traduction et Drive.
Ce dernier développement de Google montrant une vision plus amicale de la censure en Chine n’est pas surprenant après la visite de Sundar Pichai en Chine en décembre 2017, qui a rencontré le chef du Parti communiste Wang Huning et qui a ensuite annoncé le lancement d’un centre de recherche en intelligence artificielle à Beijing.