La campagne de Microsoft et de Qualcomm visant à faire fonctionner Windows 10 sur des puces Snapdragon basées sur l’architecture ARM n’a pas vraiment décollé. Tandis que les idées d’une batterie longue durée et d’un périphérique toujours connecté sont sans aucun doute tentantes, l’exécution faisait cruellement défaut, en particulier avec le processeur Snapdragon 835 de l’an dernier.
Mais, le nouveau Snapdragon 850 vise à corriger cela, en supposant qu’il soit utilisé dans des produits commerciaux réels. Néanmoins, ce sera la puce Snapdragon 1000, alias Snapdragon 8180, qui pourra finalement réaliser ces rêves.
Comment va-t-il faire pour tenir les promesses annoncées par les deux géants, tout en offrant des performances sans failles ? En ayant davantage de transistors que n’importe quel processeur mobile sur le marché. Selon WinFuture, le Snapdragon 8180, qui pourrait être le nom de ce qui s’appelait autrefois le Snapdragon 1000, sera doté de 8,5 milliards de transistors. Et, bien que ce chiffre ne représente peut-être rien pour vous, c’est une avancée majeure par rapport à la concurrence.
À titre de comparaison, le Snapdragon 845 compte environ 5,3 milliards de transistors. Le tout récent et tant vanté Apple A12 Bionic ainsi que le Huawei Kirin 980 sont estimés à 6,9 milliards de transistors. En matière de chiffres bruts, le Snapdragon 8180 aura certainement un avantage. Reste à savoir si cela se traduira par une amélioration substantielle quand la puce sortira dans les appareils pour le grand public.
Un réel gain ?
Bien sûr, ce ne sera pas sans ses inconvénients. La puce sera plus grande, mesurant 20 × 15 mm. Cependant, elle sera fabriquée sur un processus de fabrication de 7 nm, lui octroyant de nombreux avantages. Malgré cela, la consommation d’énergie du Snapdragon 8180 est estimée à environ 15 W. Cela le place au même niveau que la série Core U d’Intel.
Naturellement, ces puces ne conviendraient pas aux smartphones. Après tout, elles ciblent clairement le marché du PC sous Windows 10. Mais même avec une puissance brute supplémentaire, de tels PC ne deviendront pas magiquement utiles s’ils s’enlisent toujours dans les mêmes problèmes logiciels que ceux qui ont affecté la première génération de périphériques Windows 10 on ARM, surtout quand il s’agit de supporter les applications x86.