Amazon a dévoilé la dernière version de son drone de livraison Prime Air, qui pourrait livrer des commandes aux portes des clients « dans les prochains mois ». Étant donné l’approche prudente adoptée par les fédérations de l’aviation à l’égard des livraisons commerciales par des drones, il s’agit d’une affirmation audacieuse, mais j’y reviendrais en fin d’article.
D’abord le drone. Amazon a dévoilé sa nouvelle machine volante lors de son événement re : MARS Conference (Machine learning, Automation, Robotics, and Space) à Las Vegas, ce mercredi.
Le drone autonome à propulsion électrique comporte six rotors et peut décoller comme un hélicoptère et voler comme un avion. Une vidéo (ci-dessus) le montrant en action révèle un look très différent de celui que nous avons vu auparavant, avec un cadre hexagonal protecteur qui bascule une fois qu’il commence à voler, et une chambre centrale — probablement pour tenir les paquets — disposée à l’avant quand il vole.
Jeff Wilke, responsable des activités grand public de la société, a déclaré que le drone pouvait parcourir 24 km et transporter des colis pesant jusqu’à 2,3 kg, ce qui, dit-il, couvre la plupart des commandes sur Amazon. Le dirigeant a ajouté que la dernière conception témoigne « d’améliorations en matière d’efficacité, de stabilité et, surtout, de sécurité » par rapport aux précédentes versions du drone Amazon Prime Air, dont le premier a été dévoilé en 2013.
En effet, la sécurité est l’essentiel pour la livraison par drones. Dans cet esprit, le drone est équipé de systèmes de détection d’objet avancés utilisant des algorithmes avancés et un apprentissage automatique, tous développés en interne. Wilke a déclaré que la technologie permettait au drone de faire face aux obstacles complexes tels que les cordes à linge et autres câbles dans la cour des personnes, ainsi qu’aux objets en mouvement tels que les animaux — essentiel pour le drone qui doit atterrir pour déposer un colis.
Livraisons « dans les prochains mois »
Revenons maintenant aux plans d’Amazon pour le drone. La société a affirmé avec audace que la nouvelle machine volante bourdonnerait chez les clients dans les mois à venir. Mais, elle a refusé de mentionner où les livraisons auraient lieu, et à quelle échelle.
S’il se trouve aux États-Unis, il doit d’abord obtenir l’autorisation de la FAA. Peu après l’annonce faite par Amazon mercredi, la FAA a annoncé qu’elle accorderait à Amazon un « certificat de navigabilité spécial » d’un an lui permettant de tester le drone dans certaines conditions. C’est un pas dans la bonne direction pour Amazon, mais cela pourrait signifier que ses premières livraisons — si elles commencent réellement dans quelques mois — pourraient avoir lieu en dehors des États-Unis.
Malheureusement, pour un vol en France, là encore il ne faut pas trop espérer voir ce drone dans notre espace aérien. En effet, il lui faudra l’aval de la direction nationale de l’aviation civile (DGAC) pour y parvenir. D’ici là, vos colis seront livrés par la voie terrestre.