Apple a recruté un ingénieur de premier plan d’ARM pour tenter d’intégrer des processeurs personnalisés dans les Mac au cours des prochaines années. Comme indiqué par Bloomberg, Apple a embauché Mike Filippo, l’architecte principal de plusieurs conceptions de processeurs ARM, dont le Cortex-A76, récemment intégré à la puce haut de gamme Snapdragon 855 de Qualcomm.
Bloomberg spécule que Filippo pourrait occuper un poste clé chez Apple qui a été laissé vide après le départ de Gerard Williams III, l’architecte en chef des processeurs d’Apple, plus tôt cette année. Apple n’a pas commenté cette recrue, ou ce que Filippo va faire, mais ARM a confirmé à Bloomberg qu’il était parti. Le compte LinkedIn de Filippo indique qu’il travaille chez Apple comme « architecte » depuis le mois de mai. Auparavant, il avait occupé des postes analogues chez Intel et AMD.
Lorsque le Cortex-A76 a été annoncé l’année dernière, Filippo a déclaré à CNET que la conception de la puce « ferait bien contre Apple ». Apple fabrique depuis des années des processeurs de smartphones et de tablettes dépassant de loin les puces de ses concurrents, concevant ses propres cœurs au lieu de les concéder sous licence à ARM. Et, cela est resté vrai même avec les derniers modèles ARM.
ARM et Apple ne sont toutefois pas entièrement en concurrence. Apple n’utilise pas explicitement les conceptions de processeurs d’ARM, contrairement à d’autres sociétés, comme Qualcomm, mais s’appuie sur le jeu d’instructions d’ARM pour concevoir ses propres processeurs. Faire venir quelqu’un qui est profondément familiarisé avec la création de puces basées sur la technologie d’ARM est naturel alors qu’Apple essaie de faire progresser ce que ses propres puces peuvent faire.
Vers un avenir sans Intel ?
Les puces d’Apple ayant déjà pris une avance considérable sur les smartphones et les tablettes, la société envisage de les intégrer à l’intérieur des Mac au cours des deux prochaines années. Ce serait un énorme changement pour les ordinateurs portables et les ordinateurs de bureau Apple, qui pourrait nécessiter de réécrire de nombreuses lignes de code.
Mais, cela permettrait à Apple de se séparer d’Intel, qui a été très lente ces dernières années pour faire progresser ses processeurs, et à parvenir à une intégration encore plus étroite du matériel et des logiciels dans ses appareils. Toutefois, les ambitions d’Apple pour Filippo et son équipe vont probablement au-delà des nouveaux Mac.