Huawei a peut-être réussi a esquiver la foudre qui s’abattait sur elle, mais cela pourrait être de courte durée. Le sursis qu’elle pourrait recevoir lui permettra de continuer à offrir à ses clients actuels et les produits d’ores et déjà sur le marché. Cela, du moins, lui donne plus de temps pour préparer ses propres solutions, notamment en ce qui concerne son OS pour ses smartphones.
En dépit des analyses et des théories des derniers mois, Huawei a publiquement déclaré ne pas chercher à mettre en service un smartphone fonctionnant sous HarmonyOS. Du moins, ce ne devrait pas être pour cette année, à moins d’être forcée par les sanctions américaines. Selon un rapport de CNET, Vincent Yang, vice-président directeur de Huawei, a expliqué que HarmonyOS n’était que la solution de secours. L’idée serait de garder une expérience unique sur tous les appareils et d’empêcher les gens de confondre les futurs smartphones.
Pour être juste, c’est une position sensée à prendre. Huawei a beaucoup investi dans la construction de son écosystème mobile autour d’Android et ce n’est pas une mince affaire que d’en créer un à partir de rien. La mise en service d’un smartphone utilisant HarmonyOS fragmenterait son écosystème et doublerait son travail.
Malgré le fait que Huawei vante la supériorité des performances de son propre système d’exploitation, c’est certainement la meilleure des choses à faire. Cette plateforme a récemment été présentée pour la première fois en public, mais malheureusement la crainte initiale s’est confirmée. En effet, peu d’applications étaient disponibles pour la plateforme.
Plus une plateforme pour les appareils connectés
Cependant, il s’agit probablement d’un meilleur ajustement pour les appareils connectés qui ne dépendent pas autant des applications que des smartphones. Ceux-ci comprennent les téléviseurs connectés, les systèmes d’infodivertissement dans les véhicules et les smartwatches. Ce dernier pourrait être l’un des premiers appareils à être lancé avec HarmonyOS, en plus du téléviseur connecté annoncé précédemment.
La résolution de Huawei pourrait toutefois vaciller si les États-Unis imposent son interdiction. Si cela se produit, il n’aura d’autre choix que d’utiliser sa propre plateforme pour tous ses appareils. Malheureusement, cela ne réglera peut-être pas le problème de Huawei en ce qui concerne les applications et les écosystèmes.