C’est génial si votre premier souhait est d’avoir un écran aussi grand que possible, mais Motorola prend le chemin inverse. Elle commence par un écran de taille plus conventionnelle — en l’occurrence un écran de 6,2 pouces au format 21:9 avec une résolution de 2 142 x 876 pixels — que Motorola appelle Flex View. Le RAZR 2019 se replie alors en deux au milieu, de sorte qu’il peut se refermer comme ses homonymes, et comme les anciens téléphones à clapet.
Le résultat est un smartphone qui mesure 72 x 94 x 14 mm lorsqu’il est fermé, mais qui mesure 72 x 172 x 6,9 mm lorsque vous accédez à l’écran Flex View. La magie de Motorola réside dans la charnière, sur laquelle elle travaille en tandem avec les ingénieurs de Lenovo — les mêmes qui ont travaillé sur les charnières pour les ordinateurs portables YOGA. Après tout, comme Samsung l’a découvert à son grand embarras plus tôt cette année, le plus important, c’est de bien faire les choses.
L’objectif de Motorola était d’obtenir un smartphone complètement affleurant et sans espace sur les côtés, de sorte que la poussière et le sable ne puissent pas pénétrer derrière le panneau OLED en plastique souple. Elle a également dû éviter une courbure de 180 degrés, car cela dépasse toujours les capacités des écrans flexibles. Ce qu’ils ont trouvé, c’est un design à double charnière qui déplace les supports d’écran à l’intérieur lorsque le RAZR est fermé, afin que l’écran puisse s’incurver dans l’espace en toute sécurité.
Contrairement au Galaxy Fold, qui ne se ferme pas complètement lorsqu’il est plié, les deux moitiés du RAZR se serrent l’une contre l’autre de façon propre lorsqu’il est fermé. Les fans du RAZR V3 original — et du Motorola StarTAC avant lui — seront ravis d’entendre (et de sentir) que la sensation de claquement est la même que les téléphones originaux.
Un petit écran externe très utile
Une fois fermé, il y a un écran tactile secondaire Quick View à l’extérieur du nouveau RAZR. Il affiche l’heure, l’autonomie restante et le signal du réseau, ainsi que les notifications. Il s’agit d’une dalle OLED de 2,7 pouces avec une résolution de 600 x 800 pixels et, contrairement à l’écran externe complet (quoique mince) du Galaxy Fold, celui de Motorola est plus trapu.
Avec la fonction Peek Display, vous pourrez consulter rapidement les notifications et les mises à jour, puis les rejeter ou les ouvrir par glisser-déposer pour en savoir plus. Il sera également possible de répondre aux messages et e-mails depuis l’écran Quick View, soit par des réponses intelligentes, soit par dictée vocale. Si vous utilisez des paiements NFC, l’écran externe est utilisé pour les confirmer afin que vous n’ayez pas besoin d’ouvrir votre smartphone.
Comme vous pouvez vous y attendre, il y aura des commandes musicales sur l’écran Quick View, et vous pourrez l’utiliser comme écran de prévisualisation avec l’appareil photo. Comme la caméra principale du RAZR est incrustée juste à côté de l’écran tactile externe, vous pouvez également l’utiliser pour les autofocus : cela signifie que vous bénéficiez d’un capteur de 16 mégapixels avec une stabilisation d’image, d’un objectif à ouverture f/1.7 et d’un AF Dual Pixel et Laser.
Si vous utilisez le RAZR déplié pour prendre des photos, Quick View peut afficher un aperçu de l’image que vous venez de prendre, ainsi qu’un compte à rebours si vous utilisez le retardateur. Motorola a également quelques animations que le smartphone peut lancer pour attirer l’attention d’un enfant et l’amener à regarder l’objectif.
Plutôt que d’utiliser un bouton pour déclencher Google Assistant Motorola a inclus dans le RAZR quatre microphones. Cela signifie que vous pouvez utiliser le mot de réveil « OK Google », même avec le smartphone fermé et verrouillé. S’il y a quelque chose que vous voulez capter sur l’écran, l’ouverture du smartphone fera la transition entre ce qui était sur l’écran Quick View et le panneau principal.
Sous le capot, il reste « standard »
Au-delà de l’écran pliable, le nouveau RAZR est un smartphone assez traditionnel. En fait, ses spécifications sont plutôt conservatrices. Motorola a opté pour un processeur Snapdragon 710, l’associant à 6 Go de mémoire vive (RAM) et 128 Go de stockage. Il exécute Android 9 Pie, et ne devrait pas arriver avec une tonne de bloatwares.
Ce qui pourrait nous inquiéter c’est la batterie. Ce n’est qu’une batterie d’une capacité de 2 510 mAh, qui se recharge en USB-C. Vous ne disposez pas de la charge sans fil, et la charge rapide se limite à 15 W. Nous devrons attendre de voir combien de temps le smartphone durera réellement sur une seule charge, mais il n’est pas surprenant que le smartphone se limite à la 4G LTE, moins énergivore que la 5G.
Sinon, il y a du WiFi 802.11ac, du Bluetooth 5.0 et le GPS. Motorola utilise un capteur d’empreintes digitales, plutôt que la reconnaissance faciale, et puisqu’il n’y a pas de prise casque de 3,5 mm, vous utiliserez des écouteurs en USB-C. Motorola inclura au moins ceux-ci dans la boîte, ainsi qu’un adaptateur.
Alors que la caméra principale est accessible lorsque le Razr est plié, il y a aussi une caméra frontale au-dessus de l’écran. C’est un capteur de 5 mégapixels avec un objectif d’une ouverture f/2.0.
Quid de la disponibilité et du prix ?
Maintenant, la partie épineuse. Avec le Galaxy Fold qui arrive à 2 000 €, une interrogation planait sur le prix du premier smartphone pliable de Motorola. Malheureusement, il coûte cher. En effet, le smartphone sera vendu de l’autre côté de l’Atlantique au prix de 1 499,99 dollars. Aux États-Unis, ce sera une exclusivité avec l’opérateur mobile Verizon. À ce jour, nous n’avons aucune information sur le prix ni même la date de lancement en France.