Le téléphone portable appartenant au PDG d’Amazon, Jeff Bezos, a été piraté en 2018 avec une vidéo malveillante envoyée sur WhatsApp, selon un nouveau rapport, et le prince héritier d’Arabie Saoudite, Mohammed bin Salman, serait impliqué dans l’attaque.
Un rapport du Guardian indique qu’une analyse médico-légale numérique menée après le piratage a révélé qu’une grande quantité de données a été extraite du téléphone de Bezos, bien que les détails sur les informations obtenues ne soient pas disponibles.
Le présumé piratage a eu lieu environ un an avant une autre intrusion dans le smartphone de Bezos. En février 2019, Bezos a publiquement révélé que le tabloïd National Enquirer avait tenté de le faire chanter, en le menaçant de publier des photos et des SMS détaillant son aventure extra-conjugale. Un mois plus tard, un enquêteur engagé par Bezos a déclaré avoir trouvé des preuves que l’Arabie Saoudite était impliquée dans le piratage du téléphone.
Le Washington Post, dont Jeff Bezos est propriétaire, a souvent couvert les sujets relatifs à l’Arabie Saoudite. Le journaliste Jamal Khashoggi a notamment publié plusieurs articles critiques sur Mohammed bin Salman. Khashoggi a été tué en octobre 2018.
L’Arabie saoudite a déjà démenti les allégations de piratage du téléphone de Jeff Bezos, demandant une enquête qui révélerait la vérité.
L’Arabie Saoudite : De telles affirmations sont « absurdes ».
« Les récents rapports des médias qui suggèrent que le Royaume est derrière un piratage du téléphone de M. Jeff Bezos sont absurdes. Nous demandons une enquête sur ces allégations afin que nous puissions connaître tous les faits », a déclaré l’ambassade saoudienne dans un tweet le 22 janvier.
Pendant ce temps, Jeff Bezos est resté discret sur le rapport, et un de ses avocats a expliqué qu’il travaillait avec les forces de l’ordre sur l’enquête, sans fournir plus de détails. « Je n’ai aucun commentaire à faire à ce sujet, sauf pour dire que Bezos coopère aux enquêtes », a déclaré l’avocat, cité par The Guardian. Quant à Gavin de Becker, qui a mené l’enquête initiale sur le téléphone de Bezos, n’a pas commenté le nouveau rapport publié aujourd’hui.