TAITRA (Taiwan External Trade Development Council), l’organisation qui s’occupe du salon annuel de l’informatique Computex à Taiwan, a reporté la date de l’événement de cette année. Initialement prévu du 2 au 6 juin, le nouveau plan est de tenir le Computex 2020, l’un des plus grands salons informatiques du monde, du 28 au 30 septembre.
Selon TAITRA, la décision a été prise en réponse à l’impact de la pandémie du coronavirus, alias COVID-19, qui a eu des répercussions sur l’économie mondiale, notamment sur « le commerce, le transport, les conventions et le tourisme ».
Alors que les gouvernements du monde entier recommandent ou imposent aux citoyens de rester chez eux et de ralentir la propagation de la maladie, il est assez difficile d’organiser un salon professionnel auquel participent généralement des dizaines de milliers de personnes du monde entier.
Évidemment, et malheureusement, le Computex n’est pas le premier événement majeur à être touché par le coronavirus cette année — le MWC (salon dédié au mobile) a été annulé. Tout comme la Google I/O, événement rassemblant les développeurs. Microsoft vient d’annoncer que sa conférence Inspire en présentiel est annulée pour cette année. Le WWDC d’Apple sera un événement en ligne uniquement, si tant est qu’elle ait lieu. Et ce n’est que la partie émergée de l’iceberg.
Une réelle crise
À l’heure actuelle, la pandémie continue de se propager, on peut légitimement se demander si les choses seront assez « normales » en septembre pour organiser un événement grand public ? Pour l’instant, on ne sait pas encore très bien quelle sera l’efficacité de la panoplie d’efforts déployés pour ralentir la propagation de la pandémie et combien de temps il faudra avant que les gouvernements ne lèvent les restrictions sur les voyages, que les entreprises ne rouvrent leurs portes et que les gens ne se sentent pas en danger lorsqu’ils montent à bord des avions pour aller à des salons professionnels dans le monde entier.
Les retombées économiques des mesures mises en œuvre dans de nombreux pays pourraient également réduire la demande de produits électroniques grand public, tels que les PC et les smartphones de nouvelle génération, pendant un certain temps encore.