À la même époque l’année dernière, Slack Technologies, le populaire service de chat, a été l’un des débuts technologiques sur le marché boursier les plus attendus de 2019. Cela semble être une éternité. Depuis que Slack est devenu public en juin, sa valeur boursière a chuté d’environ 40 %.
Raison de la crise : la croissance des revenus de Slack ralentit et la concurrence s’intensifie, en particulier de la part de Microsoft. Le géant de la technologie s’appuie sur une tactique familière : regrouper un Slack killer avec un produit existant largement utilisé, sa suite d’applications Office 365. Étant donné la pression concurrentielle, je prédis que 2020 sera l’année où, après des années de spéculation sur les acquisitions, une plus grande entreprise technologique achètera enfin Slack.
Amazon pourrait chercher à acquérir Slack pour mieux rivaliser avec Microsoft et Google, ainsi qu’à profiter de la tendance du télétravail. Amazon et Slack ont récemment signé un accord pour déployer la plateforme de messagerie sur l’ensemble du personnel d’Amazon Web Services (AWS). Dans le même temps, Slack s’est engagé à continuer de s’appuyer sur AWS en tant que fournisseur de cloud de son choix, et utilisera Chime d’Amazon pour alimenter les appels Slack.
Daniel Newman, analyste chez Futurum Research, a déclaré à Business Insider que l’accord pourrait faire partie d’un plan beaucoup plus vaste pour Amazon.
« C’est une opportunité évidente de pénétrer plus profondément sous le capot », a déclaré Newman à Business Insider. « Le produit Chime d’Amazon est limité en adoption et Slack est aimé, mais n’a aucune direction lorsque vous le comparez à Zoom. Microsoft a Teams et Google a des applications de réunion assez complètes. Quand on regarde un prétendant comme AWS, c’est un très bon potentiel ajustement ».
Vers une évolution du marché ?
Bien que personne ne sache avec certitude si Amazon cherche réellement à acheter Slack, cette décision aurait beaucoup de sens et renforcerait le point faible perçu. AWS est le leader du marché du cloud, mais n’a pas la profondeur des offres de logiciels que ses concurrents, en particulier Microsoft et Google. Ces deux sociétés ont des plateformes de communication extrêmement populaires. Cela a conduit les analystes à spéculer qu’Amazon pourrait faire un pas pour Slack avant même cet accord.
Si la spéculation se révélait vraie, cette décision pourrait modifier considérablement le marché de la messagerie et donner à Amazon un avantage concurrentiel.