Les problèmes juridiques de Huawei ne sont plus un secret pour personne, car la société chinoise a dû faire face aux sanctions annoncées par le gouvernement américain, qui l’ont essentiellement empêchée de travailler avec des partenaires américains et d’utiliser leurs produits.
Beaucoup pensaient que la Chine pourrait à un moment donné chercher à se venger après tous les problèmes que Huawei a dû affronter sur les marchés internationaux, et Apple est depuis longtemps considérée comme une potentielle cible.
Mais maintenant, il semble que le gouvernement de Pékin pourrait en fait lancer une enquête antitrust sur Google, selon un rapport de Reuters, l’enquête devant probablement commencer en octobre. Sans surprise, l’affaire a été proposée par Huawei, et la Chine va examiner un possible abus de position dominante sur le marché d’Android, le système d’exploitation mobile de Google. D’un autre côté, il faut savoir que la proposition n’a pas encore reçu le feu vert, mais étant donné les problèmes que les entreprises chinoises ont connus récemment aux États-Unis, il y a de fortes chances que le gouvernement local donne le feu vert à cette demande.
L’enquête pourrait commencer dès le mois d’octobre et suivre un modèle établi par les régulateurs européens. « La Chine va également examiner ce que d’autres pays ont fait, notamment en menant des enquêtes auprès des dirigeants de Google », a déclaré l’une des sources de Reuters. Elle étudierait également comment l’UE a décidé de l’amende de 5,1 milliards de dollars infligée à Google en 2018.
Ironiquement, les États-Unis et plusieurs États auraient également l’intention de lancer très prochainement une enquête antitrust contre Google. Le ministère de la Justice pourrait se pencher sur la domination d’Android par Google, ainsi que sur sa part importante dans les activités de publicité numérique et de moteurs de recherche.
Les représailles de la Chine
Au début de l’automne, la Chine a averti qu’elle ne se contenterait pas de regarder comment les États-Unis forcent TikTok à transférer sa propriété à une société américaine, laissant entendre qu’elle pourrait exercer des représailles à un moment donné dans l’avenir. Le président des États-Unis, Donald Trump, a averti que TikTok serait interdit à moins que les opérations américaines ne cessent au profit d’une entreprise locale.
Microsoft était considérée comme l’une des parties favorites pour reprendre TikTok aux États-Unis, mais le service chinois a finalement choisi Oracle comme partenaire de confiance dans le pays.
Pour l’instant, ni les responsables chinois ni Google n’ont commenté cette possible enquête sur les pratiques du géant de la recherche dans le pays, nous devrons donc encore attendre un peu avant qu’une décision soit prise dans cette affaire.