Facebook vient de faire un pas important dans l’unification de ses systèmes de messagerie, mais Facebook pourrait bientôt faire l’objet de pressions pour la démanteler à nouveau. Facebook est soumis à une pression réglementaire intense et semble se préparer au pire. Ce n’est un secret pour personne que le gouvernement américain veut démanteler Facebook, Instagram et WhatsApp en raison de l’influence de la société mère dans les sphères sociales et politiques et des nombreux faux pas de Facebook dans ces mêmes domaines.
Bien sûr, Facebook ne va pas rester les bras croisés et la ligne de défense pourrait se résumer à « c’est trop difficile ». Et, le géant social avancerait qu’une scission serait un « échec total » basé sur les actions passées des dirigeants — ou leur absence.
Facebook a acquis Instagram en 2012 et WhatsApp deux ans plus tard. Dans les deux cas, la FTC a approuvé les accords sans objection, ce qui l’a conduit à verser des sommes massives dans les deux projets alors qu’il les intégrait dans ses opérations, tout en se réservant le droit de les réexaminer ultérieurement. Cette « date ultérieure » semble proche de la date à laquelle ce même organisme gouvernemental se prépare à déposer une plainte contre Facebook, une démarche qui s’inscrit dans une campagne plus large du gouvernement américain visant à enquêter sur les pouvoirs du Big Tech et à les limiter.
Le Wall Street Journal a obtenu une copie d’un article de 14 pages que les avocats de Facebook se préparent à présenter si les régulateurs gouvernementaux poursuivent leur menace d’action. En bref, Facebook qualifie cette rupture de « non démarrage complet » en raison de l’impossibilité de dénouer les accords des années après leur approbation et du coût que cela représenterait pour l’entreprise en termes de finances ainsi que pour les utilisateurs en matière d’expérience intégrée que Facebook tente de promouvoir.
Il n’est pas surprenant qu’au moins un expert juridique favorable à la dissolution de Facebook qualifie les arguments des réseaux sociaux « d’étonnamment faibles ».
Aucun poids juridique ?
Il n’est pas certain qu’une telle défense tienne la route. Sa défense « trop difficile » n’aurait probablement aucun poids juridique et son argument selon lequel l’inaction passée du gouvernement, en l’occurrence l’échec de la FTC à s’opposer aux accords, devrait limiter son inaction actuelle pourrait ne pas avoir de valeur juridique non plus.
L’affaire antitrust de la FTC tournera très probablement autour d’allégations selon lesquelles l’acquisition des deux sociétés par Facebook était destinée à étouffer la concurrence. Dans des e-mails publiés par la sous-commission antitrust, le PDG, Mark Zuckerberg, aurait acquis Instagram pour neutraliser un concurrent. Avant l’acquisition, Facebook a eu des difficultés à faire tomber Instagram et Snapchat, ce dernier restant un concurrent proche dans ce domaine.