Cristiano Amon, le nouveau PDG de Qualcomm, a averti qu’une pénurie mondiale de puces électroniques causée par les effets de la pandémie de la COVID-19 pourrait ne pas s’atténuer avant la fin de l’année 2021.
Alors que la COVID-19 se répand dans le monde entier, les gouvernements ont adopté des restrictions de confinement et des mesures de distanciation sociale qui ont eu un impact inévitable sur la demande d’électronique grand public, y compris les smartphones.
De nombreuses personnes ont retardé ou abandonné leurs achats en raison de préoccupations économiques ou parce qu’elles étaient physiquement incapables de se rendre dans une boutique. En conséquence, les vendeurs ont réduit leurs commandes et la fabrication a été réduite.
Toutefois, la demande a rebondi bien plus rapidement que ne l’avait prévu l’industrie, affectant non seulement la fabrication des smartphones, mais aussi des voitures, des consoles de jeux et de nombreux autres produits.
Selon une récente étude de Gartner, la pandémie a renforcé les ventes de nombreux produits, tandis que l’adoption généralisée des services de cloud pour le travail et l’éducation a entraîné un besoin accru de technologie des datacenters. Dans l’ensemble, les dix premiers pourvoyeurs de semi-conducteurs ont augmenté leurs dépenses de 10 % au cours de l’année et ont fait passer leur part de marché de 40,9 % à 42 %.
Une situation qui va s’améliorer
Dans une interview accordée à CNET, Amon a déclaré que la pénurie signifiait que Qualcomm avait du mal à obtenir suffisamment de puces pour répondre aux demandes des clients de smartphones qui souhaitent intégrer la technologie de l’entreprise dans leurs téléphones.
C’est, selon lui, le plus grand défi qu’il ait eu à relever alors qu’il se prépare à prendre le contrôle de la société la plus influente du secteur, à un moment où l’on espère que la 5G stimulera le marché des smartphones. « Si vous me demandez ce qui me tient éveillé la nuit, c’est la crise de la chaîne d’approvisionnement que nous connaissons dans l’industrie des semi-conducteurs », a-t-il déclaré.
Bien que Amon s’attend à ce que la situation s’améliore avant la fin de l’année, il a suggéré que l’industrie tire les leçons de cet épisode et investisse dans des capacités de fabrication qui permettraient de faire face à toute crise future.
Amon remplacera en juin prochain Steve Mollenkopf, qui a pris sa retraite après avoir rejoint la société en tant qu’ingénieur en 1995. En tant que président, Amon, 50 ans, est responsable de l’activité semi-conducteurs de Qualcomm et a contribué à l’élaboration de la feuille de route technique et de la stratégie 5G de l’entreprise. Les réseaux 5G alimenteront une grande variété d’appareils au-delà des smartphones et prendront en charge de nouvelles applications commerciales, industrielles et de l’Internet des objets (IoT). Ce champ d’action élargi représente une énorme opportunité pour Qualcomm.