Vous devrez peut-être acheter une nouvelle smartwatch pour découvrir la nouvelle version de Wear OS, fruit de la collaboration entre Google et Samsung. De nouveaux éléments suggèrent que Wear OS mis à jour nécessitera des puces plus puissantes que celles sur lesquelles fonctionnent les appareils Wear OS existants, un problème qui découle de la négligence de Qualcomm sur le marché des puces pour les wearables.
D’après ce que nous savons, la Galaxy Watch 4 de Samsung sera la première smartwatch à utiliser le nouveau Wear OS. Elle sera probablement dotée d’un processeur Exynos gravé en 5 nm, le premier processeur pour wearable développé par Samsung depuis 2018. C’est un saut générationnel dans le matériel, ce dont Google et Samsung auront besoin s’ils veulent sérieusement concurrencer l’Apple Watch.
Mais voici le problème. Les appareils Wear OS existants fonctionnent sur des puces qui ont près de 10 ans. Dans une interview accordée à CNET, deux cadres de Fossil ont déclaré que les montres actuelles de la société, y compris la Fossil Gen 5 LTE (2020), ne recevront pas le nouveau Wear OS. Après quelques réactions, l’entreprise a « clarifié les choses » avec une vague déclaration qui ne clarifie rien du tout.
Nos équipes de produits et d’ingénierie continuent d’innover sur les smartwatches Gen 5 et Gen 5E, ce qui se traduira par de nouvelles fonctionnalités logicielles qui seront lancées plus tard cette année et l’année prochaine… Notre politique est d’apporter le maximum d’innovation que Google permettra à chacune de nos générations de smartwatches. Les futurs plans de mise à niveau sont encore en cours d’élaboration, et nous continuerons à faire des annonces plus tard dans l’année.
Quoi qu’il en soit, si la Fossil Gen 5 LTE, relativement récente, ne bénéficie pas de la mise à jour Wear OS, il s’agit probablement d’une limitation matérielle. Après tout, la Fossil Gen 5 (et la plupart des autres appareils Wear OS) fonctionne sur une puce Snapdragon Wear 3100 de 28 nm, l’un des processeurs de wearables les plus pointus de… 2014.
Comme le souligne Ars Technica, Qualcomm n’a pas réussi à soutenir le marché des wearables au cours de la dernière décennie. Le Wear 3100 n’était pas une grande puce lorsqu’elle a été lancée en 2014, et depuis, Qualcomm n’a sorti qu’un seul nouveau processeur dédié aux smartwatches, le Snapdragon Wear 4100 en 12 nm. Cette puce Wear 4100 est 2,5x plus rapide que son prédécesseur, mais vous savez combien de montres connectées l’utilisent ? Une seule.
Une seule smartwatch avec une puce récente
Oui, une seule smartwatch Wear OS utilise la puce Wear 4100, vieille d’un an. Tous les autres appareils Wear OS utilisent une puce qui a au moins 7 ans. Cela explique peut-être pourquoi Apple est en avance sur le secteur, et cela pourrait expliquer pourquoi Google se tourne vers Samsung pour obtenir de l’aide avec Wear OS.
Jusqu’à ce que Samsung dévoile la nouvelle Galaxy Watch 4, nous ne saurons pas vraiment si le nouveau Wear OS a certaines exigences matérielles ou non. Mais il ne semble pas y avoir d’autre explication à la récente déclaration de Fossil, ou à la puissante puce Exynos de 5 nm derrière le premier appareil Wear OS de Samsung.