Les Chromebooks ont le stigmate d’être des ordinateurs peu coûteux et de faible puissance, conçus pour répondre aux besoins limités des bureaux et des écoles. Et ce, malgré l’existence de certains modèles qui rivalisent avec les ordinateurs portables Windows haut de gamme en termes de spécifications et même de prix.
Un marché de l’informatique que les Chromebooks n’abordent pas encore suffisamment est celui des jeux, mais cela pourrait bientôt changer, du moins du point de vue matériel, grâce aux efforts de NVIDIA pour pousser sa technologie RTX vers les processeurs ARM.
Pour être juste, il est tout à fait possible d’utiliser les Chromebooks pour jouer, notamment avec des applications Web et certains jeux Android. L’arrivée de Google Stadia sur certains Chromebooks supprime également les exigences matérielles, notamment la différence entre les architectures de CPU x86 et ARM. Il n’en reste pas moins que c’est une tout autre affaire lorsqu’un Chromebook est capable de faire tourner des jeux en mode natif, en particulier les titres ayant des besoins graphiques importants.
NVIDIA semble s’efforcer de rendre cela possible en apportant ses technologies graphiques de ray-tracing et d’apprentissage automatique à la plateforme ARM. Bien qu’il existe de nombreux Chromebooks basés sur une puce Intel, ARM offre toujours l’une des meilleures combinaisons de performances et d’efficacité énergétique.
Dans une démo présentée ces derniers jours, NVIDIA a fait tourner Wolfenstein : Youngblood d’Id Software sur le nouveau processeur MediaTek Kompanion 1200 de MediaTek.
NVIDIA comme partenaire idéal
Ce qui rend cette démo impressionnante, c’est qu’elle utilise également une carte graphique NVIDIA RTX 3060 pour alimenter le jeu gourmand en graphiques. Le résultat est un étalage impressionnant de puissance que l’on ne peut attendre que des ordinateurs portables et des PC de jeu.
NVIDIA a également annoncé des SDK qui apportent ses dernières technologies, notamment le super échantillonnage DLSS, à Linux et Chrome OS. Bien sûr, le matériel n’est qu’une partie de l’équation, bien qu’elle soit tout aussi importante. Google semble collaborer avec d’autres partenaires comme Valve pour faire de Chrome OS une plateforme plus adaptée aux jeux, tout comme ses pairs.