20% de temps libre novateur, est désormais connu pour être le fer de lance de la firme de Mountain View, Googole. Instauré lorsque le géant de la recherche en était à ses balbutiements, et derrière la question « est-ce que perdre en fait-il gagner ? », se cache une réalité qui a fait ses preuves.
En effet, en laissant ses employés gérer leur temps de travail, sur le modèle 80% sur leur job et 20% sur des travaux personnels – tout en étant payés bien sûr – Google a su utiliser les ressources de l’entreprise pour produire quelque chose de créatif. Grâce à ce principe novateur pour l’époque – et encore aujourd’hui, celui-ci a permis à Google de voir naître l’un des services les plus utilisés sur la toile, Gmail, mais également Google Maps et bien d’autres. Autrement dit, en proposant ce temps libre à ses employés, Google a quasiment envahi presque toutes les niches du Web.
Ce moyen, qui à la base s’apparente à un pari fou, est donc en réalité un excellent moyen de laisser s’exprimer la créativité des ingénieurs, et ce afin qu’ils produisent des innovations pour la firme. Depuis cette réussite, les entreprises du monde de l’IT ont tous voulu copier ce modèle, en réfutant la perte de temps de ces 20%, et lorgnant sur la réussite de Google, avec plus ou moins de réussite sur leur tentative d’imiter ce type d’innovation.
Aujourd’hui, c’est LinkedIn qui a décidé d’entrer dans cette nouvelle façon de gérer le temps de ses employés. Comme le mentionne Kevin Scott, Vice-Président de l’ingénierie chez LinkedIn, sur le blog de l’entreprise, un nouveau programme nommé « LinkedIn [in]cubator » vient d’être lancé.
Grâce à ce programme, tout employé de LinkedIn peut lancer un nouveau projet personnel. Ainsi, une fois par trimestre, tout employé de LinkedIn peut venir avec une idée, réunir une équipe et présenter leur projet aux membres du personnel de direction. Si elle est approuvée, l’équipe disposera jusqu’à 3 mois de « temps libre » pour consacrer leur temps et leur énergie à sa réalisation, et ainsi dédier celui-ci à transformer leurs idées en réalité.
Bien que tous les projets n’auront pas le feu vert de la direction, pour certains employés de LinkedIn ce sera l’équivalent de 25% de leur temps de travail.
Scott a déclaré que le lancement d'[in]cubator a été inspiré par les hackdays de LinkedIn. Pour ceux qui l’ignorent, il s’agit d’un projet, où un jour par mois – généralement le vendredi, les employés sont encouragés à travailler sur ce qu’ils veulent. Si cette formule s’avère intéressante, puisque « nous voyons des idées incroyables et des prototypes »,mentionne Scott, il y a une limite à ce qui peut être fait en une seule journée.
C’est en partant de ce constat, que des leaders des hackdays – ayant gagné plus de trois fois celles-ci – ont voulu pousser le vis encore plus loin, et ont ainsi imaginé qu’il serait intéressant de pousser davantage ces journées. Après avoir soumis leur projet, ce dernier a été accepté par la direction, rappelle Scott. En un sens, [in]cubator est lui-même le premier projet [in]cubator, et va certainement montrer la voie à beaucoup d’autres.
Scott est l’un des quatre juges sur ce nouveau processus, et viendra approuver ou rejeter les projets avec le PDG de LinkedIn, Jeff Weiner, le co-fondateur de LinkedIn, Reid Hoffman, et le Vice-Président Produits et de l’Expérience Utilisateur de LinkedIn, Nishar Deep.
Scott a déclaré que jusqu’à présent tous les projets présentés incluent des employés de divers départements de l’entreprise, et vont jusqu’à suggérer des outils internes, des nouveaux produits, des nouveaux métiers, l’amélioration des infrastructures ou encore des programmes de ressources humaines.
À ce jour, cinq projets ont déjà été approuvés, y compris un outil interne, nommé « go/book », qui selon Scott, a « véritablement changé la façon dont les réunions sont notées sur LinkedIn ». Ce dernier offre une interface utilisateur intuitive qui superpose la disponibilité de chaque participant à la réunion, à la disponibilité de chaque salle de conférence. De quoi facilement organiser les réunions à travers le monde, puisque LinkedIn dispose tout de même de 26 bureaux à l’international.
La prochaine table ronde concernant [in]cubator aura lieu en février ! D’ici là, nous verrons peut-être de nouveaux services, fonctionnalités débarquer sur le service.
Et vous, avez-vous instauré ce principe ? Votre entreprise vous laisse-t-elle du temps libre pour des projets personnels ? Cette part laissée à l’autonomie, est-elle selon vous une source de motivation conséquente ? Venez partager votre expérience…