Que s’est-il passé dans la tête de Xavier Niel ? Une simple envie de pousser un coup de gueule ? Possible si l’on croit un tweet de Stéphane Soumier l’animateur de Good Morning Business, le grand show matinal consacré à l’économie sur BFMbusiness, rapporté par macg. En effet, comme vous pouvez le lire ci-dessous, Stéphane précise qu’il s’agit seulement d’un « simple coup de semonce tout rentrera dans l’ordre dimanche soir/lundi matin ».
#FreeAdGate simple coup de semonce tout rentrera dans l’ordre dimanche soir/lundi matin (sources BFMbusiness)
— Stephane Soumier (@ssoumier) Janvier 5, 2013
Ce serait un revirement de situation plutôt surprenant de sa part, car jusqu’à hier il indiquait qu’il s’agissait d’une « nouvelle politique pleinement assumée ». Mais après des pressions externes et l’énorme « buzz » autour de cette nouvelle fonctionnalité, qui s’apparente juste à un bouton « on/off », celle-ci pouvait provoquer des conséquences énormes sur l’économie du Web et remettre en cause la neutralité du Web.
Bien sûr, ce « coup de semonce », est clairement destiné au géant de la recherche – publicité également, Google. Son but ? Tout simplement intimider le géant sans lui porter de dégâts physiques, simplement en lui coupant les vivres. En tout cas, il est évident que ce coup de maître aura une influence dans le cadre de négociations entre le moteur et le FAI. En bloquant subitement la publicité pour tous les Freenautes, Free souhaite donner un signal à Google pour l’inciter à financer les coûts engendrés par l’utilisation de ses services sur les réseaux, et notamment la bande passante sur YouTube, qui est très problématique pour l’opérateur Français – je n’omettrais pas de mentionner que Free bride la bande passante en fonction des heures de pointe pour éviter d’être dans « le rouge ».
Comme le mentionne macg, hier, « l’Arcep a envoyé à Free une demande d’explications sur la finalité et les modalités détaillées du dispositif mis en place ». L’Autorité des Télécoms se dit « attentive aux conditions de mise en œuvre de ce dispositif et à la légalité de ce dernier au regard du droit des communications électroniques ».
Le directeur général de l’Autorité a envoyé un courrier à l’opérateur, « afin de l’interroger sur la finalité et les modalités détaillées du dispositif mis en place ».
En tout cas, ce coup de gueule de Free lui aura au moins permis de faire le « buzz », et de remettre en cause le principe de neutralité ! Quoiqu’il en soit, le filtrage de la publicité sur votre Freebox Révolution sera désactivé ce dimanche soir ou lundi matin, selon Stéphane.