Le dernier épisode de l’acquisition de Twitter par Elon Musk et tout le drame qui en découle est un sondage que le nouveau PDG a apparemment lancé, pour les annonceurs de Twitter.
Jusqu’à présent, malgré le mécontentement grondant de certains irréductibles de Twitter — et pour être honnête, les irréductibles de Twitter sont connus pour être grondants à propos de presque tout — il y a eu peu de réactions de la part des annonceurs concernant le changement de propriétaire de Twitter. Malgré d’importants changements de personnel et des modifications potentiellement importantes de la politique, les annonceurs de Twitter ont, dans l’ensemble, accepté les événements comme une agitation compréhensible à laquelle il faut s’attendre lorsqu’un grand média change de mains.
Advertisers should support:
– Elon Musk (@elonmusk) November 2, 2022
Dans ce contexte, les annonceurs pourraient ne pas apprécier le nouveau sondage, qui semble les mettre sous les feux des projecteurs et leur demander de choisir un camp — ce qui semble également contredire la lettre ouverte qu’il a écrite aux annonceurs fin octobre. Il est difficile de ne pas interpréter ce sondage comme un test pour savoir si les annonceurs des entreprises qui observent la transformation de Twitter se mettront au diapason des opinions politiques de Musk dans leur activité sur Twitter à l’avenir.
Avant de commencer, soyons clairs : Twitter appartient à Elon Musk. Il en est à la fois le propriétaire et le PDG. Il peut se réveiller demain, licencier tout le monde (sauf contrainte juridique préalable) et démolir le siège social. C’est son droit légal, et ce n’est pas contesté.
Ce qui est contesté, c’est la valeur d’une présence publique sur une plateforme ouverte. Tout le monde pense être en faveur de la liberté d’expression, mais tout le monde a aussi une limite à ne pas franchir, qu’il s’agisse des anciens tweets de Donald Trump ou de tous les trolls racistes qui ont suivi la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk.
À mesure qu’Elon Musk s’enfonce dans le bourbier de la guerre culturelle, de plus en plus d’entreprises vont commencer à se poser de sérieuses questions sur la valeur de leur présence sur Twitter. Mettre les annonceurs sur la sellette de cette manière est un scénario sans issue.
