Selon un nouveau rapport, l’Union européenne s’intéresse de moins en moins à l’App Store d’Apple. Selon le Financial Times, qui cite trois sources bien informées sur le sujet, l’Union européenne envisage désormais de se concentrer sur l’interdiction faite par Apple de créer des liens vers des abonnements sur l’App Store.
L’UE a confirmé ce rapport dans une mise à jour de sa déclaration d’objections partagée mardi matin.
Alors que cette politique aurait pu être simplement gênante au début, elle a changé de couleur dès qu’Apple a commencé à proposer des concurrents aux services rivaux auxquels elle avait interdit de faire de la publicité dans la boutique.
Dans ce scénario. Apple pourrait facturer Apple TV+ et Apple Music à, disons, 9,99 euros par mois, tandis que les concurrents Netflix et Spotify devraient faire face à la taxe de 30 % de l’App Store et soit augmenter leurs prix et risquer d’être perçus comme chers — soit simplement absorber le coût s’ils veulent utiliser la commodité des services de paiement de l’App Store. Dans le même temps, elles ne peuvent pas non plus orienter leurs clients vers des solutions moins chères ailleurs.
C’est ce qu’affirme l’UE, qui note que « Ces obligations anti-steering : (i) ne sont ni nécessaires ni proportionnées pour la fourniture de l’App Store sur les iPhone et les iPad ; (ii) sont préjudiciables aux utilisateurs de services de streaming musical sur les appareils mobiles d’Apple qui peuvent finir par payer plus cher ; et (iii) affectent négativement les intérêts des développeurs d’applications de streaming musical en limitant le choix effectif des consommateurs ».
S’il s’avère qu’Apple a enfreint la législation européenne, elle pourrait se voir infliger une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires annuel mondial, indique l’organisme. Si l’UE venait à invalider cette règle anti-steering et qu’un changement était opéré, les développeurs d’applications comme Spotify et Netflix seraient en mesure d’informer les clients de l’existence d’alternatives moins onéreuses en dehors de l’App Store.
On ignore si la même règle s’appliquera au Google Play Store, qui impose des restrictions analogues.