Alors que l’année 2022 touchait à sa fin, Elon Musk a déclaré que Neuralink était en bonne voie pour commencer les essais sur l’homme de sa technologie d’interface cerveau-puce dans les prochains mois.
Aujourd’hui, Neuralink a annoncé qu’elle avait reçu l’autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) américaine de lancer son premier essai clinique sur des sujets humains.
Toutefois, la société n’a pas encore entamé le processus de recrutement.
L’approbation de la FDA fait suite à une annonce faite en décembre 2022 par Neuralink concernant le début de son processus d’enregistrement des patients volontaires désireux de participer à des essais sur l’homme. À l’époque, l’entreprise soutenue par Musk n’invitait que les personnes atteintes de quadriplégie, de perte de vision et d’incapacité à parler, autant de maladies qu’elle entendait guérir grâce à son implant cérébral.
We are excited to share that we have received the FDA’s approval to launch our first-in-human clinical study!
This is the result of incredible work by the Neuralink team in close collaboration with the FDA and represents an important first step that will one day allow our…
—Neuralink (@neuralink) May 25, 2023
Bien que le scepticisme persiste quant aux promesses faites par Neuralink, l’entreprise recherche activement des partenaires cliniques pour tester sa puce d’interface cérébrale invasive depuis un certain temps déjà.
L’approbation de la FDA est une victoire majeure pour Neuralink, car sa dernière tentative d’obtenir une telle approbation a échoué. Selon un rapport de Reuters datant de mars 2023, des initiés ont affirmé que la demande d’essai clinique avait été rejetée en raison de potentiels risques pour la sécurité posés par les fils, des préoccupations présumées quant à la sécurité du retrait et de la batterie au lithium qui alimente le dispositif.
Un parcours semé d’embûches
Neuralink, qui teste actuellement sa technologie d’interface cérébrale sur des singes (et qui a également été accusé de cruauté envers les animaux), cible le cortex moteur du cerveau et prétend pouvoir résoudre tous les problèmes, de la cécité totale à la naissance à la restauration des mouvements de tout le corps en cas de paralysie. Lors d’une présentation qu’il a faite l’année dernière sur les progrès de la technologie, Musk a montré deux singes contrôlant un curseur d’ordinateur avec leur esprit grâce à des signaux transmis par l’implant Neuralink. Une autre démonstration publique a montré un macaque jouant au ping-pong de la même manière.
En mars, Reuters a affirmé que l’entreprise avait approché le Barrow Neurological Institute, basé en Arizona, en vue d’un partenariat pour d’éventuels essais cliniques sur l’homme, mais jusqu’à présent, aucune annonce officielle n’a été faite à ce sujet. En décembre 2022, il a été signalé que Neuralink faisait l’objet d’une enquête du ministère américain de l’Agriculture pour des violations présumées du code du bien-être animal. Quelques mois plus tard, le ministère américain des Transports a ouvert une enquête sur l’entreprise en raison d’une mauvaise manipulation présumée de matières dangereuses dans le cadre de ses essais sur les animaux.
Musk a déclaré que l’objectif était de rendre le processus d’implantation de la puce cérébrale Neuralink aussi simple qu’une opération de chirurgie oculaire LASIK. Dans un épisode du podcast de Lex Fridman, chercheur au MIT, Musk a affirmé, de manière controversée, que Neuralink « résout de nombreuses maladies liées au cerveau. Cela peut aller de l’autisme à la schizophrénie, en passant par la perte de mémoire ».
Par le passé, Musk a également suggéré que Neuralink pourrait aider à traiter des troubles tels que la maladie de Parkinson et la maladie d’Alzheimer.
