Meta pourrait lancer sa propre gamme de chatbots d’IA dès le mois de septembre afin de concurrencer ChatGPT, Bard et Bing Chat. Selon un rapport du Financial Times qui cite des sources internes, l’entreprise prévoit d’offrir une expérience de chatbot capable de tenir des « discussions de type humain » avec les utilisateurs. Meta a notamment rendu public son modèle linguistique Llama-V2 il y a quelques semaines.
Le rapport ajoute que les chatbots IA de Meta offriront différentes personnalités, l’un d’entre eux imitant Abraham Lincoln, par exemple. L’entreprise espère également que ces chatbots auront un rôle d’assistance, plutôt que d’offrir une simple compagnie numérique. Par exemple, l’un des chatbots actuellement testés aidera les utilisateurs à répondre à des questions relatives aux voyages.
Meta appelle ces chatbots des « personas », probablement en raison de l’aspect conversationnel ou fonctionnel unique qu’ils apportent. Bing Chat de Microsoft disposait également d’un mode Célébrité caché, mais il ne faisait qu’imiter les tons et les modèles verbaux distincts d’une personnalité célèbre et n’apportait pas vraiment de différence sur le plan fonctionnel.
L’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg entend se démarquer sur ce point également. « Leur objectif sera de fournir une nouvelle fonction de recherche et d’offrir des recommandations », indique le rapport.
Toutefois, l’objectif semble être davantage d’offrir un compagnon amusant sur les plateformes sociales en ligne que d’assurer une productivité pure et dure, comme l’aide au codage.
Meta dispose déjà d’un immense terrain de jeu
Il semble étrange que Meta soit si en retard dans le domaine de l’IA générative. OpenAI continue de faire des vagues avec ChatGPT, tandis que sa technologie inhérente alimente également Bing Chat de Microsoft. Bard de Google étend déjà son champ d’action à des logiciels professionnels tel que Photoshop d’Adobe, et pourrait également prêter ses compétences à l’assistant Google. Toutefois, il semble que Meta dispose déjà d’un avantage considérable.
L’entreprise dispose d’une base d’utilisateurs d’environ 4 milliards d’utilisateurs sur Facebook, Instagram et WhatsApp, prêts à l’accueillir. D’un seul coup, Meta pourrait atteindre plus d’utilisateurs que ses rivaux ne peuvent s’efforcer d’atteindre qu’après des mois, voire des années de travail. De plus, il existe déjà des précédents pour le déploiement de ces chatbots d’IA dans les services de Meta.
D’un autre côté, les chatbots d’IA générative sont un champ de mines de données, en particulier en ce qui concerne les préférences de discussion et tous les détails personnels qui s’infiltrent dans la conversation. Alors que des entreprises comme OpenAI utilisent ces données pour affiner leur modèle GPT, accorder la même confiance aux chatbots de Meta serait un acte de foi, étant donné l’histoire mouvementée de l’entreprise en matière de protection de la vie privée et de sécurité des données.