Le smartphone Huawei Mate 60 Pro est équipé d’un processeur 5G et d’un système sur puce (SoC) appelé Kirin 9000 s, selon le récent rapport de TechInsights. Contrairement à ce qui se passait auparavant lorsque le processeur était fabriqué par TSMC (Taiwan), cette fois-ci, il est fabriqué en Chine.
TechInsights examine le Huawei Mate 60 Pro dans son laboratoire d’Ottawa, au Canada. Ils veulent confirmer si le processeur utilise le processus de dernière génération de SMIC appelé N+2 7 nm, ce qui représente un développement important pour la fabrication chinoise.
Voici les principales conclusions de l’analyse de TechInsights :
- Augmentation de la taille du processeur : la matrice du Kirin 9000 s mesure 107 mm², soit un peu plus (2 %) que celle du Kirin 9000 (105 mm²). Cette information a permis à l’équipe de conclure que SMIC était bien le fabricant.
- Technologie avancée : les premiers résultats de laboratoire ont indiqué que cette puce est plus avancée que le nœud de processus 14 nm de SMIC, mais avec des dimensions critiques (CD) plus grandes que celles observées dans un processus 5 nm
- Caractéristiques 7 nm : des mesures supplémentaires sur les dimensions critiques (CD) de la puce, y compris le pas des portes logiques, le pas des ailettes et les pas de métallisation inférieurs de l’arrière de la ligne (BEOL), ont montré que la puce possédait effectivement des caractéristiques de 7 nm
- Contrairement à la technologie précédente N+1 7 nm, le processus N+2 7 nm offre une meilleure évolutivité et un meilleur rendement, ce qui permet de relever les défis de production antérieurs
Il s’agit de la première utilisation commerciale d’un nœud technologique chinois de pointe prenant en charge les bitcells (SRAM intégrée), ce qui ouvre la voie à un écosystème national de conception et de fabrication de circuits intégrés avancés.
Dan Hutcheson, vice-président de TechInsights, a commenté ces résultats :
La découverte d’une puce Kirin dans le nouveau smartphone Huawei Mate 60 Pro, fabriquée à l’aide du processus de fonderie 7 nm (N+2) de SMIC, témoigne des progrès techniques et de la résilience de l’industrie chinoise des semi-conducteurs, même si elle n’a pas accès aux outils de lithographie EUV.
Cette réussite représente un défi géopolitique important pour les pays qui ont cherché à restreindre l’accès de la Chine à des technologies de fabrication essentielles, et pourrait entraîner des restrictions encore plus importantes à l’avenir.