L’innovant chatbot de xAI, « Grok », a récemment été découvert sur l’application Web de X dans des captures d’écran. Elon Musk, propriétaire de X, a révélé que Grok serait disponible pour les abonnés Premium+ la semaine prochaine.
Malgré les délais parfois imprévisibles de Musk, les changements de code internes dans l’application X indiquent des efforts d’intégration continus pour Grok.
Yeah.
Grok should be available to all X Premium+ subscribers next week.
— Elon Musk (@elonmusk) November 22, 2023
Le chercheur Nima Owji a partagé des captures d’écran exclusives montrant l’ajout de Grok à l’application Web de X, comme l’a rapporté TechCrunch. L’URL, qui devrait être twitter.com/i/grok, laisse présager une sortie publique imminente. Parmi les caractéristiques notables, on trouve des messages invitant les non-abonnés à se mettre à niveau pour accéder à Grok, ainsi qu’une zone de saisie de texte « Ask Grok », soulignant l’approche du lancement de Grok.
Another image that shows how the Premium+ subscribers will be able to chat with @Grok! https://t.co/iye0SXwPe0 pic.twitter.com/Bcm2ohDrsS
— Nima Owji (@nima_owji) November 20, 2023
Cet ajout stratégique pourrait potentiellement stimuler les inscriptions à l’abonnement Premium de X, qui a récemment été transformé de Twitter Blue à X Premium. Le modèle d’abonnement à plusieurs niveaux comprend désormais un abonnement de base à 3,60 euros par mois, un abonnement X Premium à 9,60 euros par mois et un abonnement Premium+ à 19,20 euros par mois, offrant une expérience sans publicité et introduisant un Hub des créateurs pour le contenu généré par les utilisateurs.
Grok devrait rejoindre le niveau Premium+, ce qui incitera les utilisateurs, et non seulement les créateurs de contenu, à s’abonner. Cette décision intervient dans un contexte difficile pour X, avec notamment un exode des annonceurs dû à des préoccupations concernant des contenus antisémites et des critiques sur le comportement d’Elon Musk.
Grok: un chatbot d’IA avec de l’humour
Grok, présenté le 4 novembre à une sélection de testeurs, se présente comme la réponse de Musk aux rivaux de l’IA tels que ChatGPT d’OpenAI et Bard de Google. Doté d’une personnalité distincte, Grok est censé fournir des réponses pleines d’esprit et se targuer d’une « tendance rebelle ». Le chatbot vise à répondre aux questions « épicées » rejetées par les autres systèmes d’IA. Au-delà de sa personnalité, Grok se différencie principalement par son accès en temps réel à la connaissance depuis la plateforme X.
Les débuts imminents de Grok coïncident avec les récents bouleversements survenus au sein de la société d’IA rivale OpenAI, dont le PDG Sam Altman a été confronté à une rébellion du conseil d’administration, a été démis de ses fonctions, puis est revenu après des négociations. Altman a pris acte de l’arrivée de Grok, en s’engageant dans un léger échange sur les capacités humoristiques du chatbot.
Le départ d’Elon Musk d’OpenAI a abouti à la création de xAI, sa société d’IA, avec le chatbot Grok. Entraîné de la même manière que ChatGPT et Llama 2 de Meta, Grok offre des informations en temps réel sur X et des capacités de recherche sur le Web.
Problèmes éventuels soulevés
Dans son article de blog, xAI a révélé que Grok-1, alimenté par un Large Language Model (LLM), a dépassé les capacités de GPT-3.5, le LLM derrière le ChatGPT publiquement disponible, excellant particulièrement dans des tâches telles que la résolution de problèmes de mathématiques de lycée.
L’entreprise a noté que Grok-1 n’est surpassé que par des modèles tels que GPT-4, qui ont été formés avec beaucoup plus de données et de ressources informatiques. Elon Musk, qui a fait part de ses préoccupations en matière de développement de l’IA, prévoit une amélioration rapide de Grok au fur et à mesure que les utilisateurs de X fourniront davantage d’informations.
Toutefois, cette perspective soulève de potentielles inquiétudes chez les détracteurs de la gestion de la plateforme par le magnat de la technologie depuis l’acquisition de la société l’année dernière. Elon Musk, connu pour être un « absolutiste de la liberté d’expression », a souligné sa réticence à supprimer du contenu et à bannir définitivement des utilisateurs sous sa direction.