La rumeur selon laquelle Sam Altman, PDG d’OpenAI, aurait l’ambition de construire un processeur d’IA qui créerait des puces d’IA en interne a été l’une des histoires les plus surprenantes de la semaine dernière. Mardi, le Financial Times a révélé quelques détails supplémentaires concernant ce projet : bien que Sam Altman cherche réellement à créer son propre substitut aux GPU IA et HPC de Nvidia, il discute de la fabrication de puces avec TSMC.
Le PDG d’OpenAI, Altman, serait en pourparlers avec TSMC et des investisseurs du Moyen-Orient pour lancer une nouvelle société de fabrication de puces afin de réduire la dépendance d’OpenAI à l’égard de NVIDIA (ou plutôt des centres de données Azure qui utilisent le H100 de NVIDIA, que Microsoft achète en gros) et de répondre aux besoins croissants de l’entreprise en matière de puissance de traitement.
Cet ambitieux effort, qui vise à modifier l’approche de OpenAI en matière de création de modèles d’IA et d’utilisation du matériel, intègre des personnalités telles que le cheikh Tahnoon bin Zayed al-Nahyan des Émirats arabes unis. Avec cette initiative, OpenAI s’efforcera de rejoindre les rangs d’entreprises telles que Google et Amazon Web Services, qui créent des puces personnalisées pour les applications d’IA. L’objectif étant d’affronter le titan NVIDIA, les enjeux financiers de cette entreprise sont considérables. Altman a besoin de fonds, car la création de processeurs aussi sophistiqués à partir de la base devrait coûter des centaines de millions, voire des milliards.
Le principal sujet abordé par Altman est l’obtention de fonds auprès de certains des investisseurs les plus riches du Moyen-Orient.
Le cheikh Tahnoon bin Zayed al-Nahyan (conseiller à la sécurité nationale) et l’une des personnalités les plus influentes d’Abu Dhabi sont des acteurs essentiels de ces négociations. Il est en charge d’actifs importants puisqu’il est le président du frère des Émirats arabes unis et un acteur important de la scène commerciale et de l’investissement du pays. Outre la présidence de l’International Holding Company et de l’ambitieuse startup d’IA G42, qui a déjà noué des collaborations avec Microsoft et OpenAI, il s’agit de l’Abu Dhabi Investment Authority et de l’ADQ.
Une grosse négociation : obtenir des fonds et négocier les processeurs
En outre, Altman et TSMC négocient les processeurs. Pour l’entreprise de puces de Altman, cette éventuelle relation avec le fondeur taïwanais est essentielle, car TSMC est l’un des rares fabricants contractuels de semi-conducteurs à disposer de technologies de traitement de pointe. Toutefois, Altman doit marchander pour obtenir une capacité appropriée, car la capacité de production de puces de pointe de TSMC est limitée.
Nous ne connaissons pas la structure organisationnelle de la nouvelle entreprise d’Altman et ne savons pas si elle fonctionnera comme une société distincte ou comme une filiale d’OpenAI. Néanmoins, il semble évident qu’OpenAI sera de toute façon le principal client de l’entreprise, ce qui laisse présager une relation de travail étroite.