Une nouvelle étude classe les pays d’Europe en fonction de la vitesse moyenne de leurs réseaux mobiles. Un récent rapport de la société Opensignal, spécialisée dans la connaissance de l’Internet, a analysé les vitesses de téléchargement des réseaux mobiles sur l’ensemble du continent en 2023.
Les résultats montrent des améliorations substantielles sur la plupart des marchés. L’analyse porte sur 34 pays, dont la France, le Danemark, la Finlande, la Norvège, la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni.
Les nations scandinaves du Danemark, de la Finlande et de la Norvège sont en tête de la course à la vitesse mobile en Europe. Ces pays ont enregistré des gains massifs par rapport à 2022 : les vitesses mobiles du Danemark ont augmenté de 25,5 mégabits par seconde (Mb/s) pour atteindre 98,8 Mb/s, celles de la Finlande de 17,7 Mb/s pour atteindre 71,6 Mb/s, et celles de la Norvège de 16,5 Mb/s pour atteindre 102,3 Mb/s. Leurs réseaux offrent désormais une connectivité mobile à haut débit.
Derrière les Scandinaves, d’autres pays d’Europe centrale comme la Suisse, l’Autriche et l’Allemagne ont enregistré de fortes augmentations de la vitesse de téléchargement mobile, comprises entre 7 et 12 Mb/s. La France est également dans le peloton de tête, avec une vitesse de 9,6 Mb/s.
Les pays du sud, dont l’Espagne et l’Italie, sont restés à la traîne, affichant des gains annuels de vitesse de téléchargement plus modestes, de l’ordre de 3 à 4 Mb/s.
Le Royaume-Uni à la traîne
Le Royaume-Uni a beau avoir la sixième économie du monde, il reste à la traîne en matière de téléphonie mobile en Europe, avec des vitesses de téléchargement moyennes de 33 Mb/s seulement à la fin de 2023, soit une augmentation de 3,2 Mb/s seulement par rapport à l’année précédente.
Par rapport aux progrès considérables réalisés par les pays scandinaves et d’autres pays d’Europe centrale, les réseaux britanniques s’améliorent lentement.
Selon l’analyse d’Opensignal, les écarts entre les vitesses mobiles européennes peuvent s’expliquer par des facteurs tels que le rythme de déploiement de la 5G et les investissements dans les infrastructures. Les leaders ont donné la priorité aux déploiements de réseaux avancés, tandis que les pays à la traîne ont connu une construction plus lente de la fibre et de la 5G.
Les données révèlent un continent où la vitesse de téléchargement mobile s’améliore de manière générale, mais où la fracture numérique se creuse. Les pays scandinaves, tournés vers l’avenir, continuent de prendre de l’avance avec d’excellentes vitesses, tandis que le Royaume-Uni risque d’être encore plus à la traîne s’il n’accélère pas la mise à niveau de son réseau. Pour les utilisateurs britanniques de téléphones portables, lassés par les lenteurs des connexions, il est peu probable que la situation s’améliore rapidement.