Si vous ne connaissez pas le Raspberry Pi, vous en avez probablement entendu parler, puisqu’il s’agit de l’un des ordinateurs monocartes (SBC) les plus populaires de la planète, vendu à plus de 40 millions d’exemplaires au cours de son existence. Bien entendu, si vous connaissez le Raspberry Pi, vous savez à quel point il s’agit d’un petit ordinateur polyvalent, capable d’exécuter un grand nombre de fonctions identiques ou similaires à celles d’un ordinateur portable, ce qui est impressionnant.
Cependant, l’engouement autour du Raspberry Pi a également mis en lumière d’autres alternatives tout aussi performantes, voire supérieures dans certains cas.
Explorons ces options qui méritent l’attention des passionnés et professionnels à la recherche de nouvelles expériences technologiques.
Alternatives au Raspberry Pi en 2024 : un panorama diversifié
Orange Pi 5 : la puissance à portée de main
Le Orange Pi 5 se positionne comme une alternative puissante au Raspberry Pi, spécialement conçue pour ceux qui cherchent un peu plus de mordant dans leurs projets. Certes, il est un peu plus cher, mais il dispose de la puissance nécessaire pour justifier ce surcoût, sans compter qu’il est sorti avant le Raspberry Pi 5.
Si vous cherchez la meilleure alternative au Raspberry Pi 5, le Orange Pi 5 est la bonne, bien qu’il soit important de mentionner d’emblée qu’il n’a pas beaucoup de compatibilité croisée, ce qui est un potentiel problème lors du passage à ce produit.
Avec son processeur Rockchip RK3588S à 8 cœurs et la capacité d’affichage en résolution 8K, le Orange Pi 5 est taillé pour les tâches exigeantes. Vous disposez également d’un GPU ARM Mali-G610 avec accélération 2D et 3D, mais plus impressionnant encore, il a la capacité d’afficher des résolutions 8K, ce qui vous donne un peu plus d’options en termes de gestion de l’affichage. Le modèle le plus haut de gamme est livré avec 16 Go de RAM, mais vous pouvez également obtenir des modèles avec 32 Go et 8 Go de RAM, ainsi qu’une version groupée qui comprend une carte eMMC de 256 Go.
Bien qu’il soit légèrement plus onéreux, son rapport performance-prix est justifié pour les utilisateurs avancés. Son principal inconvénient réside dans sa compatibilité limitée avec les écosystèmes d’autres SBC, ce qui peut être un frein pour ceux qui migrent d’un système à un autre.
UDOO BOLT V3 : un géant parmi les minis
Le UDOO BOLT V3 est un véritable bijou pour les projets nécessitant des capacités de traitement élevées. Il sera probablement surdimensionné pour la plupart des cas d’utilisation, mais si vous avez vraiment besoin de quelque chose qui est presque aussi puissant qu’un ordinateur portable d’entrée de gamme, alors c’est ce qu’il vous faut.
Doté d’un processeur AMD Ryzen Embedded V1202B, il allie la puissance d’un ordinateur portable d’entrée de gamme à la taille compacte d’un SBC. Sa capacité à exécuter Windows 10 et à peu près n’importe quelle distribution Linux, il peut supporter des tâches gourmandes en ressources comme l’émulation de jeux ou la réalité virtuelle le rend unique en son genre.
Pour ce qui est de la RAM, vous disposez de deux So-DIMM 64 bits à double canal pouvant gérer jusqu’à 32 Go de RAM ECC, ce qui représente beaucoup de puissance sous le capot et est parfait pour les tâches plus intenses, et les 32 Go de stockage EMMC sont également très intéressants. Dans l’ensemble, le UDOO BOLT V3 est facilement l’un des SBC les plus puissants que vous puissiez trouver et il est parfait pour tout, de l’émulation aux projets VR, et bien plus encore.
Son prix, comparatif à celui d’un ordinateur portable budget, est un investissement pour les développeurs cherchant une performance inégalée.
Libre Le Potato : l’alternative abordable
Le Libre Le Potato se présente comme une option budgétaire sans sacrifier la performance. Il convient parfaitement aux novices ou à ceux qui cherchent à réaliser des projets simples. Certes, il accuse son âge comme le Pi 3, mais à seulement une quarantaine d’euros pour la version 2 Go de RAM, on ne peut pas vraiment lui reprocher cela.
Avec son processeur ARM Cortex-A53 quad-core et sa prise en charge de la vidéo 4K, il offre une base solide pour une variété d’applications.
Il y a également beaucoup de compatibilité entre cette carte et les Raspberry Pi 2 et 3, donc si vous avez des pièces pour ces derniers, elles s’adapteront probablement à cette carte, ce qui est très pratique. Cela dit, comme il ne s’agit pas d’un SBC aussi connu que d’autres sur cette liste, il n’y a pratiquement pas de documentation, ce qui le rend presque impossible à utiliser et à comprendre pour les débutants, ce qui est dommage compte tenu de son prix.
ODROID N2+ : le roi du streaming et du réseau
Avec son SoC Amlogic S922X, le ODROID N2+ est une bête de course pour le streaming et les applications réseau. Son système de refroidissement optimisé lui permet de fonctionner sans throttling thermique, le rendant idéal pour les serveurs média ou les plateformes de jeux.
Cela signifie que vous n’aurez pas à vous battre pour installer un ventilateur ou trouver un boîtier qui fonctionne avec lui, ce qui est déjà un peu difficile puisqu’il n’y a pas beaucoup de compatibilité croisée entre ce produit et le Raspberry Pi.
La RAM est limitée à 4 Go, ce qui est plus que suffisant pour la plupart des utilisations. Il n’y a pas de stockage intégré, bien qu’il dispose d’un emplacement MicroSD et d’un emplacement pour le stockage eMMC, ce qui dépend de ce que vous voulez dépenser et si vous avez besoin d’un taux de stockage plus rapide. En ce qui concerne les ports, vous disposez de quatre ports USB 3.0 de type A, d’un port HDMI, d’un port Ethernet, d’un port Micro USB et d’un port DC pour l’alimentation. Il dispose également d’un connecteur GPIO à 40 broches, ce qui est très appréciable, même s’il est important de noter que la base de connaissances n’est pas aussi détaillée ou disponible que pour le Raspberry Pi, il y a donc une certaine courbe d’apprentissage à suivre.
Sa connectivité USB 3.0 et son support de la 4K HDR le placent en haut de la liste pour les projets multimédias exigeants.
NVIDIA Jetson Nano : l’intelligence artificielle accessible
Le NVIDIA Jetson Nano cible spécifiquement les projets d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle. Grâce à son GPU Maxwell de 128 cœurs, il est parfaitement équipé pour gérer les simulations complexes et le traitement d’images nécessaires dans ces domaines.
En ce qui concerne le CPU, vous disposez d’un ARM A57 quadricœur cadencé à 1,43 GHz, il est donc assez puissant, même s’il ne rivalise pas vraiment avec d’autres SBC de la liste. Ce n’est pas grave, puisque l’accent est mis davantage sur le GPU que sur le CPU, et qu’il n’est pas nécessaire d’avoir le CPU le plus puissant pour pouvoir effectuer des simulations complexes ou faire de l’apprentissage automatique lorsque le GPU est plus que capable de le faire. Cela dit, la mémoire est limitée à 4 Go et il n’y a pas de stockage interne, vous devrez donc compter sur la carte MicroSD ou sur un disque dur externe branché en USB.
Bien qu’il soit plus adapté aux utilisateurs avancés, sa documentation complète et le support logiciel de NVIDIA facilitent l’accès aux débutants intéressés par l’IA.
Verdict
Alors que le Raspberry Pi continue de dominer le marché des SBC pour sa facilité d’accès et sa communauté active, les alternatives présentées offrent des perspectives nouvelles et des capacités étendues pour ceux prêts à explorer au-delà des sentiers battus.
Que ce soit pour des projets d’intelligence artificielle, de streaming multimédia, ou encore d’ordinateurs de bureau compacts, il existe un monde de possibilités à découvrir au-delà du Raspberry Pi.