Google a dévoilé un doodle le 4 mars pour célébrer le 111e anniversaire de la naissance de Taos Amrouche. Ainsi, ce Doodle rend hommage à la chanteuse, auteure et folkloriste franco-algérienne kabyle, Taos Amrouche, qui a rendu la littérature et la culture berbères plus accessibles.
Elle fut l’une des premières femmes algériennes à publier un roman. Née à Tunis, en Tunisie, le jour même en 1913, après que ses parents aient quitté l’Algérie, le doodle dédié à Taos Amrouche a une portée de visibilité s’étendant sur la Tunisie, la France et l’Algérie.
Taos Amrouche a fait ses études à Tunis en Tunisie et s’est ensuite installée en France en 1935 pour poursuivre ses études universitaires. Elle est connue pour avoir collecté et interprété des chants kabyles avec sa mère et son frère, ce qui lui a même permis d’obtenir une bourse pour analyser la musique espagnole et berbère à la Casa Velasquez en Espagne.
Elle a commencé à s’intéresser aux traditions orales du peuple kabyle, après quoi elle a visité l’Algérie pour en apprendre davantage sur son héritage ethnique.
En 1947, elle a publié son premier roman, « Jacinthe noir », l’un des premiers livres publiés par une femme algérienne, qui raconte l’histoire d’une jeune fille tunisienne appartenant à deux cultures.
Une riche carrière
« Rue des tambourins » était le deuxième roman de Taos Amrouche. Ce roman, qui reflète l’enfance d’Amrouche et est également autobiographique, relate les expériences de l’écrivaine en tant que personne française et algérienne, ainsi que « Le Grain magique », une collection de poèmes, proverbes et légendes kabyles traduits en français par Amrouche.
Amrouche est également connue pour son intérêt profond dans l’interprétation des chants traditionnels berbères en français. « Chants berbères de Kabylie » était son premier album qui a rencontré un grand succès. Plus tard, elle a sorti quatre autres albums dans les années 1970.
Ainsi, à travers ces histoires et chansons, Amrouche a préservé des parties de son héritage oral et s’est connectée à ses identités française et kabyle. Elle s’impliquait souvent dans les discussions berbères et organisait des rencontres chez elle à Paris. Elle a co-fondé l’Académie berbère. Actuellement, une plaque célébrant son art est affichée à l’extérieur de sa maison à Paris.