La petite console qui pourrait … ne peut pas. Pas encore, du moins. Ouya a confirmé via un communiqué de presse que la firme ne pourra pas honorer les commandes annoncées pour le 4 juin. La nouvelle date de lancement pour le projet à succès Kickstarter, devenu en quelques heures la mini-console Android la plus enviée dans le monde, est annoncée pour le 25 juin, qui selon le CEO, Julie Uhrman, vise à disposer de « plus d’unités sur les étagères des magasins en juin », rapporte Joystiq.
Ce nouveau retard fait suite à ce que l’on peut lire sur le communiqué de presse mentionné ci-dessus, quoiqu’il n’y ait aucune indication que la date de sortie n’ait jamais été quoi que ce soit d’autre que le 25 juin. Parmi les autres informations dévoilées par l’entreprise, on apprend que Ouya a gagné 15 millions de dollars dans le financement par un groupe d’investisseurs tels que : Kleiner Perkins Caufield & Byers (KPCB), avec la participation du Mayfield Fund, NVIDIA, Shasta Ventures, et Occam Partners.
Bing Gordon, figure emblématique de Electronic Arts avant son départ, se trouve être l’un des partenaires de KPCB. Il a rejoint la société en 2008 et dirige le sFund, une initiative d’investissement établie en 2010 qui se concentre sur les applications et les services sociaux. Gordon rejoint donc désormais le conseil d’administration de Ouya.
Alors que tout semblait encourageant pour la console qui a atteint son objectif Kickstarter – réclamant un peu moins d’un million de dollars – en moins d’une journée, le succès de celle-ci s’est vu croître, permettant ainsi de fédérer plus de 8 millions de dollars, par des dizaines de milliers de backers – environ 63 000, et ce jusqu’à ce qu’elle soit commencé à être livrée aux backers à la fin mars.
Les premiers retours des médias qui ont eu la chance de recevoir la console, ont immédiatement suggéré que Ouya n’était pas tout à fait prêt à être libérée. C’est à ce moment que l’entreprise a indiqué et clarifié pour la première fois que les backers qui recevaient leurs premières consoles faisaient partie des « bêta-testeurs ». C’était la première fois que cette période de lancement de pré-vente a été décrite de cette façon.
Pour être clair, la page Kickstarter de Ouya mentionnait ce texte à propos de l’état de la console : « Nous nous attendons à avoir un produit fini prêt à être expédié à vous en mars ».
Si je ne peux parler en tant que backer – je m’y suis pris beaucoup trop tard, en revanche en aillant un regard extérieur, j’ai l’impression que cette société qui est jeune, est semble t-il désorganisée. Durant le temps écoulé depuis le lancement de la campagne Kickstarter, j’ai tenté de communiquer avec la firme, et j’ai eu pas moins de quatre différents attachés de presse. À croire que le turnover est important, et que la firme ne se soucis très peu de l’environnement extérieur.
Pour être clair, depuis le début où j’ai découvert Ouya, je suis conquis et je le reste. Je pense que la technologie est fiable, et je pense que les débuts ratées serviront de leçons. Le problème actuel n’est autre que le cycle classique de la croissance d’une entreprise non maîtrisée, et ce qu’après un financement de 1 million de dollars réclamée pour son lancement est monté en flèche à près de 10 fois ce montant.
Tout cela étant dit, le véritable test ne viendra pas avant le 25 juin. C’est deux semaines après le début de l’E3, un moment où tout le monde du jeu est toujours en pleine effervescence entre révélations et tests. Certaines d’entre elles surgiront sans doute directement de Ouya.
C’est une année qui va mettre le cap sur les tendances du jeu et les jeux à venir au cours des 5 à 10 prochaines années, voire plus. Ouya continue d’occuper le centre de ce nouveau secteur. Cela va changer, dans un sens ou dans l’autre, le 25 juin lorsque la version commerciale sera officiellement lancée et que le dispositif deviendra un acteur actif majeur dans le monde console.