Coup de tonnerre dans le monde de la tech ! Qualcomm envisagerait sérieusement de racheter Intel, une opération qui pourrait bouleverser l’industrie des semi-conducteurs.
Les premières rumeurs ont commencé à circuler début septembre, laissant entendre que Qualcomm était intéressé par l’acquisition de la branche de conception de semi-conducteurs d’Intel. Mais selon le Wall Street Journal, les ambitions de Qualcomm seraient bien plus grandes : la société californienne viserait un rachat complet d’Intel.
Avec une valeur estimée à 90 milliards de dollars, Intel représente une cible de choix, même si l’entreprise traverse une période difficile. Elle a perdu son leadership technologique au profit de TSMC, peine à répondre à la demande des consommateurs, et ses produits sont entachés de problèmes de sécurité et de conception.
Sous la direction de Pat Gelsinger, Intel a tenté de se réorienter vers le secteur de la fonderie, mais sans grand succès. Malgré quelques victoires significatives, l’entreprise n’a pas réussi à attirer suffisamment de clients pour justifier les dizaines de milliards investis dans cette aventure, en raison de problèmes techniques et de défis culturels liés à la fabrication de puces pour d’autres sociétés.
Un accord loin d’être garanti entre Qualcomm et Intel
Selon le Wall Street Journal, un accord est loin d’être acquis. La réceptivité d’Intel à une telle proposition est incertaine, et tout accord potentiel devrait encore passer le cap des autorités de régulation.
Un rachat d’Intel par Qualcomm pourrait avoir du sens pour plusieurs raisons, notamment les difficultés d’Intel. Le règne d’Intel en tant que fabricant de puces de premier plan semble toucher à sa fin. Malgré les efforts de Pat Gelsinger, l’entreprise n’a pas démontré sa capacité à retrouver sa couronne, et encore moins à surpasser TSMC.
Intel Foundry s’est avérée être une déception, coûtant à l’entreprise 7 milliards de dollars rien qu’en 2023, sans générer les revenus nécessaires pour justifier les dizaines de milliards investis. Intel a donc décidé de séparer Intel Foundry en une filiale indépendante, espérant ainsi la rendre plus attrayante pour d’éventuels investisseurs.
Le marché s’éloigne de plus en plus des semi-conducteurs x86 traditionnels au profit des puces basées sur l’architecture ARM, privilégiées par Qualcomm. L’acquisition d’Intel et le contrôle de ses fonderies et de ses capacités de fabrication seraient un atout majeur pour Qualcomm, lui permettant de produire ses propres puces plutôt que de les faire fabriquer par TSMC ou Samsung.
Les enjeux géopolitiques
Bien que les obstacles réglementaires soient réels, les autorités de régulation pourraient voir un accord Qualcomm/Intel comme un moyen de sauver l’industrie américaine des semi-conducteurs. Intel a bénéficié d’un soutien important grâce au CHIPS Act, mais l’entreprise semble incapable de tenir ses promesses.
Qualcomm est une autre entreprise américaine avec une longue histoire dans l’industrie. Contrairement à Intel, Qualcomm est en pleine croissance. Lui donner le feu vert pour racheter Intel et lui ouvrir la porte à la fabrication de ses propres puces sur le sol américain pourrait être une option très attrayante pour les législateurs américains, même si cela signifie la disparition d’Intel en tant qu’entreprise indépendante.
Un nouveau géant américain des semi-conducteurs ?
Certains observateurs avaient prédit que TSMC, avec ses fonderies en Arizona, pourrait supplanter Intel en tant que principal fabricant de semi-conducteurs basé aux États-Unis. Qualcomm, avec Intel comme l’une de ses divisions, pourrait bien être une option encore plus attrayante pour les législateurs américains.
En conclusion, l’éventuel rachat d’Intel par Qualcomm est une nouvelle qui suscite de nombreuses interrogations et spéculations. Si cette opération se concrétise, elle pourrait avoir un impact considérable sur l’industrie des semi-conducteurs et renforcer la position des États-Unis sur ce marché stratégique.
