Meta AI, l’assistant intelligent qui équipe Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, étend son influence à travers le monde. Meta annonce le lancement de son assistant Meta AI dans 21 nouvelles régions, dont le Royaume-Uni, le Brésil, la Bolivie, le Guatemala, le Paraguay et les Philippines. Le Moyen-Orient sera également bientôt desservi.
L’absence de pays d’Europe continentale est notable, car Meta est en conflit avec l’Union européenne (UE) au sujet des exigences réglementaires.
Ainsi, Meta AI s’enrichit de nouvelles langues, dont le tagalog, l’arabe, l’indonésien, le thaï et le vietnamien. L’assistant sera également disponible sur les lunettes connectées Ray-Ban Meta au Royaume-Uni et en Australie, offrant un contrôle vocal mains libres.
Une fois le déploiement terminé, Meta AI sera disponible dans 43 pays et une douzaine de langues. Meta prévoit que son assistant deviendra le plus utilisé au monde d’ici la fin de l’année, avec près de 500 millions d’utilisateurs actifs mensuels.
Les utilisateurs pourront ainsi bientôt poser leurs questions à l’IA de Meta. Ils pourront également créer des images et même mettre leur visage dans les résultats grâce à la fonction « Imagine Me » qui permet de créer un avatar numérique à partir de photos téléchargées qui peuvent ensuite être incorporées dans une image créée à partir d’un texte. Ces images peuvent ensuite être modifiées par des messages de suivi.
L’Union européenne : un obstacle réglementaire
Les produits de Meta sont également populaires dans l’UE, mais l’absence de plans d’expansion dans l’UE n’est pas surprenante. Malgré cette expansion mondiale, Meta AI ne sera pas lancé dans l’Union européenne pour le moment, en raison de préoccupations liées à la confidentialité des données. Les régulateurs européens s’opposent à l’utilisation des données des utilisateurs de Facebook et Instagram pour entraîner les modèles d’IA de Meta. Le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a réagi en affirmant que ces règles limitent l’innovation et nuisent aux citoyens. Pour l’instant, Meta a choisi d’ignorer l’UE et de privilégier d’autres marchés pour ses produits d’IA.
Meta et Apple, qui retardent également le lancement de leur IA en Europe pour des raisons réglementaires, se retrouvent confrontés aux mêmes obstacles dans l’UE. Il est intéressant de noter que ni Meta ni Apple n’ont signé le nouveau Pacte européen sur l’intelligence artificielle, contrairement à OpenAI, Google et Microsoft.
L’avenir de l’IA en Europe dépendra des négociations entre les géants de la technologie et les régulateurs européens. La bataille pour l’IA ne fait que commencer.