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IRIS² : L’Europe veut défier Starlink avec son propre Internet par satellite !

IRIS² : L'Europe veut défier Starlink avec son propre Internet par satellite !
IRIS² : L'Europe veut défier Starlink avec son propre Internet par satellite !

L’Union européenne avance à grands pas dans la course à l’Internet par satellite avec son ambitieux projet IRIS² (Infrastructure for Resilience, Interconnectivity and Security by Satellite).

Ce projet, soutenu par un partenariat public-privé d’une valeur de 10,6 milliards d’euros, vise à offrir une alternative européenne à Starlink et à combler la fracture numérique dans les zones mal desservies.

La constellation IRIS² comprendra 290 satellites, avec 264 satellites placés en orbite basse (LEO) et 18 en orbite moyenne (MEO). Contrairement à Starlink, qui s’appuie sur des milliers de satellites pour couvrir le globe, IRIS² misera sur une architecture interconnectée pour offrir une connectivité sécurisée et rapide tout en limitant le nombre de satellites nécessaires.

Selon l’Agence spatiale européenne (ESA), cette approche permettra à la constellation de rester constamment connectée et opérationnelle, tout en réduisant les délais de latence. L’objectif est de fournir un accès Internet haute vitesse aux zones les plus reculées, d’assurer des communications fiables pour les gouvernements, et de permettre aux entreprises et aux citoyens européens de bénéficier d’une connectivité sécurisée.

Une collaboration inédite au cœur de l’Europe

Le consortium SpaceRISE, regroupant des opérateurs satellitaires européens tels que SES, Eutelsat, et Hispasat, ainsi que des sous-traitants majeurs comme Airbus et Deutsche Telekom, a obtenu un contrat de concession de 12 ans pour concevoir, déployer et exploiter la constellation IRIS².

Henna Virkkunen, Vice-Présidente exécutive pour la Souveraineté Technologique, la Sécurité et la Démocratie de l’UE, a déclaré : « Cette constellation de pointe protégera nos infrastructures critiques, connectera nos zones les plus reculées et renforcera l’autonomie stratégique de l’Europe. En collaborant avec le consortium SpaceRISE, nous démontrons le pouvoir de l’innovation et des partenariats public-privé pour offrir des avantages tangibles à tous les Européens ».

Une réponse stratégique à Starlink et à l’hégémonie de SpaceX

Depuis 2018, SpaceX a lancé environ 7 000 satellites en orbite basse pour garantir la couverture mondiale et les faibles latences de Starlink. En comparaison, IRIS² représente une approche plus concentrée sur la souveraineté européenne et l’optimisation des ressources, avec des satellites positionnés stratégiquement dans différentes orbites.

Le projet répond également à une demande croissante de compétition dans le secteur. En septembre dernier, la présidente de la FCC, Jessica Rosenworcel, a plaidé pour davantage de concurrents à Starlink, affirmant : « Notre économie ne profite pas des monopoles… Chaque marché des communications bénéficiant d’une concurrence est plus fort, avec des prix plus bas et plus d’innovation. L’espace ne devrait pas faire exception ».

IRIS², un objectif ambitieux, mais réalisable

La constellation IRIS² devrait être pleinement opérationnelle d’ici 2030, avec pour objectif de connecter non seulement les zones rurales et mal desservies de l’Europe, mais aussi de renforcer les capacités de communication des gouvernements et des entreprises du continent.

En investissant massivement dans ce projet, l’Europe cherche à affirmer son autonomie technologique face aux géants américains tout en garantissant un accès universel et équitable à une connectivité de qualité.

Avec le soutien de partenaires comme Airbus et Deutsche Telekom, et une vision claire pour l’avenir, IRIS² incarne une étape cruciale dans la quête de l’Union européenne pour devenir un acteur clé dans l’espace et les communications globales.

Tags : europeIRIS²Starlink
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.