Apple, souvent critiqué pour ses prix élevés, fait preuve cette fois-ci de pragmatisme économique. Selon les dernières rumeurs, Apple aurait décidé de repousser l’utilisation des puces gravées en 2 nm pour ses iPhone jusqu’en 2026.
Les processeurs A19 et A19 Pro, prévus pour alimenter la gamme iPhone 17 cette année, seront finalement fabriqués avec le procédé 3 nm de troisième génération (N3P) de TSMC, plutôt que le nouveau procédé en 2 nm.
La principale raison semble être le coût astronomique associé à la fabrication des puces en 2 nm. Les wafers nécessaires pour cette technologie coûtent environ 30 000 dollars par unité, une dépense substantielle même pour une entreprise de la taille d’Apple. En optant pour le procédé de 3 nm, Apple réduit considérablement ses coûts tout en restant à la pointe de la technologie.
Apple prévoit donc d’introduire les puces 2 nm avec les processeurs A20 et A20 Pro, qui alimenteront la gamme iPhone 18 en 2026. Une stratégie hybride pourrait être envisagée, où les modèles non Pro de l’iPhone 18 utiliseraient encore des puces en 3 nm, tandis que les variantes Pro profiteraient des améliorations offertes par le 2 nm.
Les avantages des puces de 2 nm
Le passage au 2 nm apporte des gains significatifs en termes de densité et d’efficacité des transistors :
- Densité de transistors augmentée de 15 % par rapport aux puces 3 nm.
- Performances accrues de 15 % à consommation énergétique équivalente.
- Réduction de la consommation énergétique de 24 % à 35 % à niveau de performance constant.
Ces améliorations sont rendues possibles grâce à l’introduction des transistors GAA (Gate-All-Around), qui entourent les canaux sur leurs quatre côtés à l’aide de nanofeuilles horizontales. Cette architecture réduit les fuites de courant et améliore l’efficacité énergétique tout en augmentant les performances.
La majorité des utilisateurs d’iPhone ne savent pas quel processeur alimente leur appareil, et pour beaucoup, cela n’a pas d’importance. Repousser d’un an l’utilisation de la technologie 2 nm permettra à Apple de réaliser des économies substantielles sans risquer de décevoir sa clientèle. De plus, avec les premiers smartphones Android en 2 nm attendus en 2027, Apple pourra toujours se targuer d’être le premier constructeur à introduire cette technologie en 2026.
Un historique de leadership technologique
Apple a toujours pris une longueur d’avance en matière de gravure des puces :
- En 2018, les iPhone XR, XS et XS Max inauguraient le 7 nm.
- En 2020, la gamme iPhone 12 lançait le 5 nm.
- En 2023, les iPhone 15 Pro et Pro Max furent les premiers avec des puces en 3 nm.
Ce leadership permet à Apple de maintenir son image de marque haut de gamme tout en justifiant ses prix élevés.
Une décision judicieuse pour l’iPhone 17 ?
Repousser l’adoption du 2 nm est un choix stratégique et économique pour Apple, surtout dans un contexte où la concurrence Android ne proposera pas cette technologie avant 2027. Ce délai permet à la firme de mieux maîtriser les coûts et de maximiser ses marges, tout en offrant des performances compétitives grâce au procédé N3P de TSMC.
Pour les utilisateurs finaux, ce changement sera probablement imperceptible, mais pour Apple, c’est une manœuvre qui souligne sa capacité à équilibrer innovation et rentabilité.