Meta Platforms a accepté de verser 25 millions de dollars pour régler un procès intenté par le président Donald Trump en 2021, suite à la suspension de ses comptes Facebook et Instagram après l’attaque du Capitole le 6 janvier.
Selon les termes de l’accord, 22 millions de dollars seront alloués au financement de la bibliothèque présidentielle de Trump, le reste couvrant les frais juridiques et les paiements aux autres plaignants impliqués. Meta n’admet aucune faute dans le cadre de cet accord. Le président Trump a signé l’accord de règlement le 29 janvier depuis le bureau ovale.
Depuis la réélection de Trump, le PDG de Meta, Mark Zuckerberg, a cherché à améliorer ses relations avec la nouvelle administration. Zuckerberg était présent lors de l’investiture du 47e président et a contribué à hauteur de 1 million de dollars au fonds inaugural. Après l’élection, il a également rencontré Trump à Mar-a-Lago en novembre.
What do Amazon, Apple, Google, Meta, Microsoft, OpenAI, & Uber have in common?
1. They or their CEOs gave $1 million to Trump’s inauguration.
2. And they’re all under scrutiny from federal regulators for antitrust/privacy violations or harms to workers/consumers/competition.
— Elizabeth Warren (@ewarren) January 24, 2025
Cette évolution a suscité des critiques, notamment de la part de la sénatrice démocrate Elizabeth Warren, qui a déclaré : « Cela ressemble à un pot-de-vin et envoie un signal à chaque entreprise que la corruption est la règle du jeu« . Elle a ajouté : « Après que Meta a payé pour jouer, qu’attend Mark Zuckerberg en retour de cet investissement ?« .
Cette affaire s’inscrit dans une série de tentatives des entreprises technologiques pour réparer leurs relations avec le président Trump. Après avoir été évincé de ses fonctions, Trump a lancé une série de poursuites en juillet 2021 contre des entreprises de réseaux sociaux qui avaient suspendu ses comptes, notamment Twitter (désormais X) et YouTube. Un juge fédéral a finalement rejeté l’affaire contre Twitter, et la poursuite contre Google a été administrativement close en 2023, bien qu’elle puisse être rouverte.
À l’époque, Zuckerberg avait déclaré que la suspension du compte de Trump était justifiée car « nous estimons que les risques de permettre au président de continuer à utiliser notre service pendant cette période sont tout simplement trop grands« .
Les entreprises technologiques tentent de faire amende honorable auprès de Trump
Depuis lors, des dirigeants de la tech, dont le PDG de Google, Sundar Pichai, ont été vus aux côtés de Trump lors de son investiture. Google a également confirmé cette semaine qu’il changera le nom du golfe du Mexique en golfe d’Amérique suite à un décret signé par Trump.
Ces développements illustrent les efforts des géants de la technologie pour se rapprocher de l’administration Trump et naviguer dans le paysage politique actuel.