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Intelligence Artificielle

DeepSeek : populaire, mais sous enquête pour achat de puces Nvidia

DeepSeek : populaire, mais sous enquête pour achat de puces Nvidia
DeepSeek : populaire, mais sous enquête pour achat de puces Nvidia

L’entreprise chinoise DeepSeek connaît une ascension fulgurante aux États-Unis grâce à son modèle DeepSeek-R1, qui se positionne comme un concurrent sérieux des grands modèles de langage open source, dont GPT-4 de ChatGPT. Son principal avantage réside dans son coût réduit et son efficacité accrue, nécessitant moins de puissance de calcul pour générer des réponses.

Cette montée en puissance s’est traduite par une prise de contrôle symbolique : DeepSeek-R1 est devenu l’application gratuite la plus populaire sur l’App Store d’Apple, détrônant ChatGPT.

Des soupçons sur l’acquisition de puces Nvidia malgré les restrictions américaines

Un rapport publié vendredi révèle que DeepSeek aurait contourné les restrictions américaines sur l’achat de semi-conducteurs avancés destinés à l’intelligence artificielle. Selon plusieurs sources proches du dossier, l’entreprise chinoise aurait acheté des puces Nvidia via des intermédiaires situés à Singapour.

Cette révélation relance le débat sur la course à l’IA entre la Chine et les États-Unis. DeepSeek aurait développé son modèle LLM à un coût bien inférieur à celui de ChatGPT d’OpenAI ou de Gemini de Google, ce qui soulève des inquiétudes parmi les analystes américains. Certains se demandent si la Chine a pris une avance significative sur les États-Unis dans cette technologie en plein essor.

Nvidia, interrogé sur la question, a rappelé que ses partenaires doivent respecter la loi et que toute violation entraînerait des mesures appropriées.

Une IA encore perfectible en matière d’exactitude

Malgré l’engouement suscité par DeepSeek, une étude comparant 11 plateformes d’IA a révélé que DeepSeek ne se classe qu’en dixième position en termes de précision des réponses.

  • Seules 17 % des réponses étaient exactes.
  • 30 % contenaient des informations erronées.
  • 53 % des réponses à des questions d’actualité étaient vagues ou inutiles.

Ces résultats soulignent que, bien que prometteur, DeepSeek-R1 présente encore des faiblesses importantes, notamment en matière de fiabilité et de traitement de l’information.

Une enquête en cours du gouvernement américain

Les autorités américaines, notamment la Maison-Blanche et le FBI, enquêtent sur le rôle de Singapour dans l’approvisionnement en puces Nvidia destinées à DeepSeek.

Howard Lutnick, le choix du président Donald Trump pour diriger le Département du Commerce, a déclaré que la concurrence entre entreprises chinoises et américaines en matière d’IA était acceptable, mais que DeepSeek devait cesser d’utiliser des technologies américaines pour concurrencer les entreprises locales.

Des statistiques récentes montrent que la part des revenus de Nvidia provenant de Singapour est passée de 9 % à 22 % en deux ans, laissant penser que le pays pourrait avoir servi d’intermédiaire pour contourner les restrictions américaines.

DeepSeek reconnaît l’utilisation massive de puces Nvidia

DeepSeek a admis avoir utilisé 2 048 GPU Nvidia H800 pour l’entraînement de son modèle DeepSeek V3. Le modèle DeepSeek-R1, qui repose sur une machine encore plus puissante, aurait probablement nécessité l’utilisation de puces Nvidia plus avancées, dont l’exportation vers la Chine est pourtant interdite.

Cette affaire soulève des questions majeures sur la régulation et le contrôle de la technologie IA, à un moment où la course à l’intelligence artificielle entre la Chine et les États-Unis s’intensifie. Les prochaines étapes de l’enquête détermineront si DeepSeek a réellement contourné les restrictions américaines et quelles conséquences cela pourrait avoir sur la coopération technologique entre les deux pays.

Tags : DeepSeekÉtats-UnisNvidia
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.