Microsoft travaille sur une nouvelle méthode pour améliorer la performance des navigateurs Web, notamment Edge, et potentiellement d’autres navigateurs, comme Chrome et Safari. L’objectif est simple : restreindre l’impact des contenus intégrés, tels que les vidéos YouTube, les publications des réseaux sociaux et les publicités, afin d’éviter qu’un seul élément défaillant ne ralentisse ou ne fasse planter une page entière.
Les sites Web et applications modernes intègrent fréquemment du contenu externe qu’ils ne peuvent pas toujours optimiser efficacement. Un bug dans une publicité ou une vidéo peut entraîner une consommation excessive du processeur (CPU) et de la mémoire vive (RAM), ralentissant toute la page, voire causant un crash du navigateur.
Actuellement, résoudre ces problèmes nécessite une intervention des développeurs pour identifier l’élément problématique et le corriger. Microsoft propose une solution plus simple : un contrôle des performances au niveau du navigateur qui limiterait automatiquement l’impact des contenus intégrés.
Comment la solution de Microsoft cela fonctionnerait-elle ?
Dans un article de blog à destination des développeurs, Microsoft décrit deux objectifs principaux :
- Donner aux sites Web et applications un moyen de contrôler l’impact des contenus intégrés sans devoir examiner chaque élément individuellement.
- Fournir des alertes en cas de dépassement des limites de performance, afin que les développeurs puissent repérer les problèmes et améliorer l’expérience utilisateur.
Microsoft envisage plusieurs niveaux de restrictions pour mieux gérer les contenus gourmands en ressources :
- Mode « Basic » : bloque les ressources trop lourdes (images et polices non compressées) et envoie des alertes aux propriétaires du site.
- Mode « Early-script » et « Script » : limite certaines animations et opérations JavaScript, qui peuvent être gourmandes en bande passante et en puissance de calcul.
- Mode « Globals » : impose une limite sur l’utilisation du CPU et le nombre d’images affichées par seconde (FPS).
Microsoft précise que ce type de contrôle serait crucial pour les sites qui dépendent fortement de contenus intégrés, qu’ils proviennent de tiers, d’autres sites internes ou d’applications complexes.
Un futur standard pour tous les navigateurs ?
Pour l’instant, ce projet est une simple proposition, et il n’a pas encore été implémenté dans Edge ou tout autre navigateur. Son adoption dépendra de l’intérêt des développeurs Web et des autres entreprises du secteur, comme Google et Apple.
Si cette technologie devient une norme Web, elle pourrait apporter une amélioration significative en évitant que les navigateurs ne ralentissent ou ne plantent à cause de contenus défectueux.
On peut comparer cette approche à la « lazy loading » (chargement différé), qui a permis aux sites de charger dynamiquement du contenu au fur et à mesure de la navigation, optimisant ainsi les performances. Si Microsoft parvient à imposer cette innovation, elle pourrait bien révolutionner la manière dont les sites gèrent leurs contenus intégrés.