Alors que la sortie du Pixel 10 approche, de nouvelles informations sur la puce Tensor G5 font surface. Pour son Tensor G5, Google abandonne Samsung pour la première fois et opte pour une gravure en 3 nm de TSMC, un changement majeur qui pourrait améliorer les performances et l’efficacité énergétique.
Cependant, cette transition implique également le remplacement de nombreux composants qui constituaient les générations précédentes du SoC Tensor.
Pourquoi Google abandonne Samsung pour TSMC ?
Depuis le lancement du premier Google Tensor, Samsung a été un partenaire clé dans la fabrication des puces Pixel. Mais plusieurs raisons expliquent ce changement stratégique vers TSMC :
- Rendement de production insuffisant : Les rapports indiquent que Samsung n’atteint qu’un taux de rendement de 20 % sur ses puces 3 nm, ce qui signifie que 80 % des puces produites ne sont pas utilisables.
- TSMC, un leader incontesté : Google semble vouloir rejoindre d’autres marques haut de gamme comme Apple et Qualcomm, qui font confiance à TSMC pour la fabrication de leurs SoC.
- Plus de contrôle sur la conception : En réduisant la dépendance aux composants de Samsung, Google peut optimiser son architecture et ajuster ses performances selon ses propres besoins.
Toutefois, ce changement ne sera pas sans défis, et le Pixel 10 pourrait connaître quelques bugs liés à cette première génération de puce Tensor entièrement repensée.
Qu’est-ce qui change exactement dans le Tensor G5 ?
D’après Android Authority, le Tensor G5 bénéficiera d’un GPU PowerVR IMG DXT-48-1536 à 2 cœurs cadencé à 1,1 GHz, marquant un abandon du GPU Arm Mali utilisé jusqu’ici.
Voici quelques évolutions majeures :
- Nouveau Google EdgeTPU (pour l’IA et le machine learning)
- Nouveau Google GXP DSP (traitement du signal numérique)
- Conservation du Google Emerald Hill memory compressor
- Conservation du processeur audio Google AoC
Le grand changement concerne l’ISP (Image Signal Processor) : Google va enfin utiliser son propre ISP maison, au lieu d’intégrer un ISP Samsung avec des blocs personnalisés.
Des améliorations sur l’affichage et le multimédia
Google a également repensé la gestion de l’affichage et du multimédia avec :
- VeriSilicon DC9000 (nouveau contrôleur d’affichage et GPU 2D)
- Chips&Media WAVE677DV (codec vidéo prenant en charge l’encodage et le décodage jusqu’en 4K120 en AV1, VP9, HEVC et H.264)
Ce dernier remplace l’ancien codec vidéo BigWave AV1, marquant une évolution dans le traitement vidéo.
Partenariats avec plusieurs fournisseurs externes
Bien que fabriqué par TSMC, le Tensor G5 reste en grande partie un assemblage de composants tiers. Google collabore avec plusieurs fournisseurs pour des éléments clés :
- Synopsys DesignWare USB3 (pour l’USB)
- SmartDV Technologies et d’autres partenaires (pour divers composants)
- Un fournisseur tiers pour le contrôleur UFS, bien que son identité ne soit pas encore connue
Une transition majeure, mais un SoC encore hybride
Avec ce changement majeur, Google prend plus de contrôle sur la conception de ses puces, tout en bénéficiant du savoir-faire de TSMC. Si le Tensor G5 ne révolutionnera peut-être pas les performances, il pourrait améliorer l’efficacité, la stabilité et l’autonomie des Pixel 10.
Même avec le passage à TSMC, le Tensor G5 conserve une approche hybride, combinant éléments personnalisés et composants génériques. Cette évolution permettra sans doute à Google d’optimiser l’IA et la photographie mobile, tout en améliorant l’efficacité énergétique.
Mais comme toute première génération d’un produit repensé, des bugs et des ajustements seront inévitables. Il faudra attendre les premiers tests du Pixel 10 pour voir si cette transition porte réellement ses fruits. Le Pixel 10, attendu plus tard cette année, pourrait enfin proposer un SoC capable de rivaliser avec la concurrence. Reste à voir si ce changement suffira pour dépasser Apple et Qualcomm sur le marché premium.
Pensez-vous que Google a fait le bon choix en quittant Samsung pour TSMC ?