Google vient de lancer la version 2.0 de sa suite de tests Octane aujourd’hui, un ensemble de 17 tests qui mesure la vitesse d’un navigateur en exécutant du code JavaScript.
La première version de cet outil a été lancée il y a un peu plus d’un an. Dans cette nouvelle version, l’équipe a mis l’accent sur les tests qui mesurent la latence, tout en ajoutant des tests pour un certain nombre de nouvelles technologies JavaScript. En effet, Octane 2.0 arrive avec deux nouveaux tests de performance, à la fois permettant d’aider à mesurer la capacité d’un moteur JavaScript à faire face à des charges de travail lourdes et complexes.
Le premier est un nouveau test basé sur le compilateur Typescript de Microsoft – langage de programmation libre et open-source développé par Microsoft qui a pour but de simplifier la création d’applications web, une application JavaScript lourde et complexe qui met l’accent sur la vitesse brute d’exécution, l’analyse de code, et le sous-système mémoire du navigateur. Le second concerne asm.js de Mozilla Emscripten, un sous-ensemble JavaScript spécialement optimisé pour Firefox.
L’ajout de asm.js est assez intéressant pour Google. Ce projet est la tentative de Mozilla d’amener le JavaScript dans le navigateur pour une performance quasi-native et sans surprise, Firefox – qui supporte asm.js depuis la version 22 – qui surpasse Chrome dans des tests de performance pures.
Pour mesurer celles-ci, Google utilise des exemples du code de zlib. Alors que Google lui-même n’a officiellement manifesté aucun intérêt à supporter asm.js et a plutôt fait valoir qu’il essaierait de rendre l’exécution du JavaScript aussi vite que possible, l’ajout de ce benchmark montre que l’équipe est très consciente de ce projet et semble avoir au moins un certain intérêt sur le fait que du code de asm.js se retrouve aussi vite que possible dans Chrome.
Dans les moteurs JavaScript, la latence est généralement due à deux sources de calcul intensives : la compilation du code pour les instructions de la machine, et le garbage collector. Si l’une de ces deux composantes vient à durer trop longtemps, alors les utilisateurs auront inévitablement la sensation d’un ralentissement.
L’équipe Octane a donc modifié les benchmarks Mandreel et Splay afin de mesurer à quel point les moteurs JavaScript peuvent minimiser ces « pauses ». Dans le même temps, elle a réparé trois benchmarks (Regexp, GameBoy Emulator et CodeLoad) afin de s’assurer qu’ils mesurent ce qu’ils étaient censés faire.
Google utilise Octane pour tester les performances de son propre moteur JavaScript V8 pour Chrome, et souligne parfoit de grandes améliorations dans les nouvelles versions de navigateurs. Avec une nouvelle version d’Octone, on peut légitimement s’attendre à ce que Chrome soit testé plus intensément.
Vous pouvez exécuter Octane 2.0 dans votre navigateur depuis ce lien.