Bloomberg rapporte que Google envisage de produire ses propres puces dédiées à ses serveurs à l’aide de la firme britannique ARM. Le géant de la technologie est actuellement le cinquième plus gros client d’Intel, et le passage à ses propres puces basées sur ARM permettrait à Google d’avoir plus de contrôle sur l’interaction entre le matériel et le logiciel dans ses systèmes. Apple a également récemment fait le grand saut en produisant ses propres puces sur mesure pour son iPhone et iPad.
Toutes les innovations que Google peut faire avec ses propres puces pourraient aider à améliorer l’efficacité des centres massifs de données de la société. Cela pourrait aussi fournir à Google un avantage concurrentiel sur ses rivaux tels que Amazon et Facebook, notamment si elle peut produire ses propres dispositifs quasiment de A à Z.
La source anonyme de Bloomberg est « une personne proche de ce dossier » mais à ce stade, il semble que Google n’a pas définitivement décidé de franchir le pas. Un porte-parole de Google a déclaré à Markman Liz de Bloomberg : « nous sommes activement engagés à concevoir la meilleure infrastructure dans le monde. Cela comprend à la fois la conception du matériel (à tous les niveaux) et la conception de logiciels ». Malheureusement, aucune confirmation pure et simple ou le refus de commenter les rumeurs.
Les puces ARM des sociétés comme Qualcomm et Samsung ont empêché Intel de s’étendre dans le secteur du mobile, et si Google décide de passer les processeurs utilisés à l’intérieur de ses serveurs également à cette architecture, ce serait un coup dur pour les revenus d’Intel et sa part de marché. D’ailleurs, les actions d’Intel ont plongé après ces rumeurs, tandis que les actions de ARM ont augmenté.
Il est probable que Google ait au moins envisagé la possibilité de travailler sur ses propres processeurs, mais si le géant de la recherche décide d’aller de l’avant, Intel a de quoi se faire du soucis. « Depuis que les puces ARM pour les serveurs sont moins chères, consomment moins d’énergie et nécessitent un refroidissement plus faible par rapport aux processeurs Intel, cela les rends plus attrayantes pour Google », a déclaré l’analyste Charles Stanley à l’agence Reuters.
