« Arrêtez l’espionnage sur les gens ! », a tweeté Skype dans un étrange message le 1er janvier. Et ce n’était pas une partie des résolutions du nouvel an de l’entreprise. Non, c’était le résultat d’un hack d’un groupe qui prétend être l’armée électronique syrienne (SEA).
Comme le rapporte The Next Web, Skype, qui est détenue par Microsoft, a vu son blog officiel piraté également ce mercredi, avec ses comptes Facebook et Twitter. « N’utilisez pas les e-mails Microsoft. Ils surveillent vos comptes et vendent des données aux gouvernements. Plus d’infos sur #SEA », certains articles laissaient entendre.
Le groupe copie des messages similaires sur les pages Facebook de l’entreprise, et a tweeté à plusieurs reprises des messages d’avertissements concernant l’utilisation du service. Ces publications ont été supprimées, mais pas avant que les dommages soient faits – l’un des tweets anti-Microsoft a été re-tweeté plus de 8000 fois.
Skype a très rapidement communiqué sur le hack dans un tweet et a souligné que les informations de l’utilisateur n’ont pas été compromises.
You may have noticed our social media properties were targeted today. No user info was compromised. We’re sorry for the inconvenience.
— Skype (@Skype) 2 Janvier 2014
Le SEA est un groupe de jeunes hackers qui soutiennent le président syrien Bachar Al-Assad, piratant les comptes des organismes qu’ils croient répandre de mauvaises informations sur le régime de Al-Assad. Le SEA est le collectif de pirates informatiques le plus médiatisé, et le premier à mener des combats socials qui attire l’attention des médias internationaux.
Il semble que 2014 sera une année aussi chargée que l’a été 2013, puisque le groupe n’a pas hésité à cibler de grands médias tels que le New York Times, la BBC, l’AP ou encore Al-Jazeera durant l’année passée. Le SEA s’est également rendu sur Twitter en 2013.Le groupe a caractérisé son comportement comme un moyen d’endommager les médias qui propagent de mauvaises informations, notamment sur le conflit en Syrie. Mais cette dernière attaque montre que l’objectif de la SEA est bien plus vaste et n’hésite pas à pointer du doigt les entreprises de technologie, dont le groupe pense qu’elles aident l’espionnage du gouvernement.
Considérant combien d’organisations ont été impliquées dans les fuites de la NSA, le SEA peut avoir du boulot.