Alors qu’hier s’est tenu Microsoft Surface à New York, et outre le fait que le géant de Redmond a dévoilé la Surface Pro 3, la tablette haut de gamme de la marque, toute la presse s’attendait à ce que la société américaine lève le voile sur la tant attendue et fameuse « Surface Mini ».
Malheureusement, et comme vous l’avez sûrement suivi hier, si Microsoft a introduit une nouvelle tablette Surface, et alors beaucoup de gens s’attendaient à une petite tablette « Surface Mini », nous avons eu et vu uniquement le plus grand modèle. En effet, la Surface Pro 3 dispose d’un écran de 12 pouces, avec un modèle d’entrée de gamme qui se vend aux alentours de 800 dollars, avec des modèles plus coûteux allant jusqu’à 1949 dollars.
Donc, qu’est-il arrivé à la Surface Mini ? Alors que Microsoft n’a jamais confirmé être en train de travailler sur une petite tablette avec un processeur ARM et Windows RT en tant que système d’exploitation, nous avons été en mesure d’entendre parler de « sources fiables », et ce depuis des mois, que la firme de Redmond travaillait réellement sur un tel dispositif.
Une théorie est que la Surface Mini est toujours dans les cartons du côté de Redmond, mais elle pourrait ne pas fonctionner sous Windows RT une fois que celle-ci sera lancée. Au lieu de cela, elle pourrait être livrée avec un système d’exploitation de nouvelle génération qui remplace Windows RT et Windows Phone. Autrement dit, cela pourrait considérablement augmenter la quantité d’applications disponibles pour l’appareil, tout en aidant à différencier la tablette des périphériques sous Windows 8.1 possédant des processeurs x86 et la capacité d’exécuter des applications de bureau.
Autre possibilité, et comme le souligne Bloomberg qui semble bien plus au courant que moi, est le fait que Microsoft a décidé d’abandonner les plans pour la Surface Mini, et ce à la dernière minute en raison de problèmes qu’ils auraient rencontré. Autrement dit, la société est toujours en train de travailler sur une plus petite tablette.
Une mort à moitié avouée de Windows RT
Quoiqu’il en soit, Microsoft a présenté sa Surface Pro comme un 2-en-1, un dispositif qui peut servir soit comme une tablette ou un ordinateur portable ultra-léger, en fonction de la tâche à accomplir. Autrement dit, la Surface Mini était supposée être plus proche de ce que Microsoft appelle maintenant la Surface 2, la deuxième génération de la Surface RT, une tablette qui, alors qu’il arborait également un écran de 10.6 pouces, a été propulsée par Windows RT, un système d’exploitation qui comportait des tuiles colorées et se vantait du nouvel écosystème d’applications.
Bien qu’il aurait été décevant de voir Windows RT intégré dans la tablette, cela avait du sens du fait que les applications « traditionnelles », c’est-à-dire celles qui ne se retrouvent pas sur le Windows Store, ne sont pas forcément adaptées à un écran plus petit qu’un écran d’ordinateur portable.
De plus, Microsoft a mis beaucoup de temps et d’argent dans le développement de Windows RT, il n’est donc pas surprenant que la société essaie de produire un autre dispositif équipé de l’OS, et ce dans l’espoir de lancer réellement sa plateforme. Si elle ne le fait pas, qui le fera ?
Malheureusement, en omettant de présenter la Surface Mini, et de facto Windows RT, Microsoft semble avoir signé son arrêt de mort, d’autant plus que la concurrence préférant opter pour la version complète de l’OS, plutôt qu’une version incomplète et qui n’attire pas les foules.
Avec la Surface Pro, Microsoft peut jouer de ses atouts, qui restent fortement axés aux entreprises, et qui s’appuient fortement sur la suite de productivité Office. Malheureusement, Microsoft semble avoir abandonné l’utilisateur lambda… Cela va t-il être suffisant pour bousculer la suprématie de Apple et Samsung ?