L’horloger suisse Swatch s’est rebellé contre le marché des smartwatches. D’ailleurs, le chef exécutif, Nick Hayek, a qualité l’Apple Watch comme « un jouet intéressant, mais sans pour autant que celle-ci soit une révolution » et critiquant les smartwatches pour leur autonomie, et leurs fonctionnalités limitées.
Néanmoins, Swatch amasse un énorme stock de brevets pour des smartwatches, qui montre clairement qu’elle a un certain intérêt pour ce secteur. La société a déposé 173 demandes de brevets aux États-Unis et à l’étranger, selon une publication de Bloomberg. La plupart de ceux-ci ont été déposés après 2012.
Les brevets couvrent un large éventail de fonctionnalités des smartwatches, allant d’une batterie intelligente qui se double d’un émetteur de données à un récepteur de signaux de fréquence radio. Selon le cabinet d’avocats Envision IP, la société possède des brevets de smartwatches pour des circuits et le matériel — assez pour construire sa propre smartwatch sans avoir à collaborer avec une autre société.
Une montre construit de A à Z
TAG Heuer, un autre horloger suisse a récemment réalisé un partenariat avec Intel pour construire sa propre smartwatch. Les autres fabricants de smartwatches Android Wear ont dû travailler avec Qualcomm, Intel et d’autres fournisseurs, plutôt que de construire leurs propres composants internes.
Être en mesure de se passer d’un fournisseur tiers pourrait permettre à Swatch de résoudre certains des problèmes que l’on observe dans cette industrie, comme la faible autonomie des dispositifs, et les caractéristiques médiocres. Cela suggère aussi que Swatch ne va pas opter pour Android Wear si elle conçoit une smartwatch.
L’horloger suisse ne veut évidemment pas laisser de côté un marché qui se développe, et lancer une smartwatch avec des caractéristiques attrayantes permettrait d’attirer de potentiels consommateurs.